Respire, Lu, respire. Comprends cet enthousiasme qu'ont les Québécois pour ce troisième match de la deuxième ronde des séries éliminatoires opposant les Canadiens aux Pingouins. Comprends que cet employé de Vertdure ait crinqué le volume de sa camionnette au max, histoire d'entendre le descriptif radio de la partie en cours pendant qu'il procède au traitement de la pelouse d'un voisin en face. Sa joie de besogner en arborant les couleurs du club local, son favori. Comprends et respire. Bo. ne s'est pas réveillé malgré ce tohu-bohu pas possible et l'employé, qui a bouclé son boulot en un gros cinq minutes, vient de décamper. Hourra. Go Habs, go.
Bo, grand garçon, qui, pour la première fois, s'est endormi seul. Comme à mon habitude, j'étais à ses côtés dans le lit, mais je ne lui tenais pas la main et je ne lui tapotais pas les fesses doucement. Il s'est laissé aller au sommeil en geignant et en secouant doucement la tête de gauche à droite. Boom, dodo au bout de trois minutes. Bonne nuit mon amour.
Garçon qui a maintenant son petit pot. M. lui en a choisi un douillet, avec un banc en mousse. Bo. n'aimait plus être tenu en suspens au-dessus du lavabo ou de la toilette pour faire ses besoins. Il se tortillait de mécontentement et bien honnêtement, maman commençait à avoir les biceps fatigués à force de tous ses essais. Parce que oui, nous poursuivons l'aventure hygiène naturelle. Alors aujourd'hui, garçon a tout de suite compris que ce nouveau trône qui le suivait dans chaque pièce du paradis, c'était pour l'aider à évacuer confortablement. Quelques pipis et un long serpent couleur betterave plus tard, force est d'admettre que le processus porte fruit. Bien sûr, il y a encore des ratés et oui, je lui mets une couche pour les siestes et le dodo de la nuit, mais sinon, il passe la majorité des journées les fesses libres dans son pantalon.
Cette pratique de bébé pas de couche a débuté il y a deux semaines pour faire respirer son entre-jambe mangé par l'eczéma. De ce côté, pas vraiment d'amélioration. Les rougeurs vont et viennent, un peu comme elles l'ont fait sur toutes les autres parties de son corps, avant de finalement disparaître. Étrangement, cette irritation cutanée a débuté par le menton, pour ensuite s'étendre au dos. Une fois le menton guéri quelques semaines plus tard, ce sont les jambes qui se sont drôlement asséchées, et quand la peau du dos s'est adoucie, c'est le ventre qui s'est couvert de taches. Seule demeure à présent cette zone écarlate sur ton pubis et ton aine droite.
Et demain, nous nous rendons consulter une homéopathe uniciste pour remédier à cet inconfort. C'est que les signes se sont accumulés pour nous mener à cette option.
D'abord, une rencontre fortuite chez Tau il y a un mois d'une ancienne connaissance devenue illustratrice qui me remet la carte d'affaire de sa voisine qui est cette homéopathe chez qui nous nous rendons demain. Elle me la remet parce que nous n'avons ni papier ni crayon lorsque nous nous croisons et que nous voulons nos coordonnées. Elle me suggère de contacter sa voisine pour la retrouver elle. Finalement, nous trouvons papier et crayon, mais je garde la carte puisqu'elle en a beaucoup et que moi, je me dis que ce peut être intéressant d'avoir accès à une homéopathe qui m'est référée.
Ensuite, lors de notre dernier rendez-vous chez A-M, elle m'emballe avec le récit de ses expériences positives avec les médicaments homéopathiques. Elle m'explique un peu les principes de cette voie alternative contestée et titille assez ma curiosité pour que je lui demande des lectures que je vous refile en attendant de moi-même mettre la main dessus:
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Homeopathy: Beyond flat earth medicine par Timothy R. Dooley (pour comprendre les principes, qu'A-M précise)
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Homeopathic medicine at home par Maesimund B. Panos et Jane Heimlich (référence pour choisir le bon remède, qu'A-M ajoute)
Enfin, il y a eu mon amie Jl. qui, il y a une semaine environ, me demandait si j'avais considéré l'homéopathie pour soigner l'eczéma de Bo. Elle-même a vécu une guérison de ses voies respiratoires pendant sa grossesse suite à une consultation auprès d'une homéopathe.
Vous me connaissez, je suis toujours partante pour ce genre de découverte. Surtout quand c'est de la santé de garçon dont il est question et que l'on comprend qu'en homéopathie, seul le bon médicament peut avoir une incidence bénéfique sur la mécanique d'un individu. En d'autres mots, si l'homéopathe ne met pas le doigt sur le bobo avec la bonne granule, il n'y a aucune chance de dommages collatéraux. Définitivement un outil qui gagne à être connu et connaître, je ferai.