orphelins de l'Éden

2.07.2014

révérence

Je viens ici pour la dernière fois.  La décision est sereine.  C'est que ma vie ne se révèle plus comme auparavant, même si j'ai toujours dit de mon espace exposé à votre lecture qu'il ne confinait pas l'entièreté de mon existence.  Comment aurait-il pu.  Les mots sont incapables de saisir chaque instant, et c'est ainsi qu'il m'a fallu à chaque fois choisir ce qui immortaliserait un certain parcours.  Je le faisais de façon spontanée et c'est justement là que le bât blesse.  Je n'y arrive plus.  Quand je m'installe devant l'écran.

Bien sûr, des mots, il y en a eu pourtant beaucoup.  Assez pour immortaliser un certain parcours.  J'espère vous avoir apporté un peu de ce qui me nourrit, fondamentalement.  Ce lien que j'entretiens avec la vie.  Cet amour profond qui est plus grand.  Royaume ultime pour nos âmes en quête.  J'espère que nous sommes un peu moins orphelins de l'Éden, vous et moi, ensemble.

N'est-ce pas que l'évolution est un développement perpétuel.  Je vous la souhaite fascinante et amie.  Mes amis.  Merci.

1.17.2014

ex nihilo

J'ai pris une grande décision, motivée par le bien-être que j'allais récolter maintenant et dans les années à venir: mettre les pieds dans un gymnase pour faire du cardio et de la musculation.  Tonifier mon corps et pomper mon coeur.  Me brancher sur ma machine qui vieillit.  Now or never.  M'inculquer une discipline qui me rendra accro pour toutes les bonnes raisons.  Ce bien-être surtout.  Le feeling d'être en vie, par l'ancrage de ma matérialité.

Alors, j'ai lu un bouquin sur la course à pieds que ma grande soeur m'a si gentiment refilé.  À la page 47, j'y ai repéré un tableau proposant un programme supposément infaillible pour arriver à tenir dans ses baskets sans s'époumoner pour trente minutes en l'espace de dix semaines.  Première semaine, compléter quatre cycles de deux minutes de course suivies de quatre à la marche, pour un total de seize minutes de cardio, quatre jours sur sept.  Ensuite, quatre fois trois minutes de course contre trois à la marche et ainsi de suite en progressant tranquillement vers le fameux bloc de trente minutes.  Pour avoir compléter trois jours sur les quatre, je peux dire que pour l'instant, tout va pour le mieux.

Côté musculation, j'y vais tout en douceur.  L'idée, c'est d'activer mon activité cardiovasculaire pendant une vingtaine de minutes en pompant du fer en faisant environ quatre mini-circuits de deux séquences de trois exercices entrecoupés d'une pause d'environ une minute et demie.  Par exemple, lever des poids de huit livres, les bras tendus le long de mon corps qui remontent en demi-cercles jusqu'à la hauteur des épaules.  Huit à dix fois.  Ensuite, passer à un exercice d'équilibre sur un demi-ballon où il me faut accomplir dix squats.  Terminer avec dix push-up.  Pause et reprendre, pour passer à un autre mini-circuit du genre une minute intense de corde à danser, une vingtaine de redressements assis et une autre minute de steps rapides sur un tabouret, le corps le plus groupé possible.

Jamais auparavant n'ai-je eu une telle motivation.  La jeunesse me rendait éternelle.  Depuis quelques mois, je sens le temps qui me rattrape.  Il n'a qu'à bien se tenir.  J'ai l'ambition d'arriver à le semer encore pour des dizaines d'années.

1.06.2014

mise à jour

Je n'ai jamais mis autant de temps à venir pondre des messages ici.  Sachez cependant que ce n'est pas faute d'avoir essayé.  C'est que le paradis a été secoué rudement pendant ce dernier mois et la pudeur s'est imposée.  Les mots m'ont manqué.  Tout à voir avec la dynamique de notre couple.  Mais pour l'instant, nous allons de l'avant.

12.22.2013

en surface

Dix jours que je ne suis venue ici.  Les jours passent à toute allure, surtout à la cadence des réjouissances.  Ceci et cela à préparer dans la cuisine pour un brunch au onzième, puis un autre au bureau de M.  Des courses à faire.  Au nom du Père Noël.  Mais pas trop, heureusement.  Encore cette année, nous nous en tenons au bonheur des enfants à développer des cadeaux.  Mais pas trop.  Me reste encore à les emballer.

Les vacances.  À partir du jour de Noël, du  temps chez maman et son mari, pour quelques jours.  Et puis, de retour au paradis, en petite famille.  Nous passerons le cap de la nouvelle année.  Avec espoir que tout aille pour le mieux.

12.12.2013

du passé

J'ai décidé de sevrer fillette.  Comme ça, tout d'un coup.  Comprenant que, contrairement à garçon qui en était venu à diminuer graduellement son besoin, elle aurait continuer à toujours en demander plus, à la première occasion.

La semaine dernière, c'est M. qui l'a mise au lit à tous les soirs puisque je travaillais.  Elle s'est endormie sans moi, sans le deux surtout.  Mais la fin de semaine suivante, elle a voulu récupérer tous ces boires, tant et tellement qu'une gerçure s'est formée sur un de mes mamelons.

Elle aura deux ans dans quelques semaines.  Je lui ai donné tant que j'ai pu.  Mais là, il fallait que quelque chose change.  Alors, dimanche soir, je lui ai expliqué que le sein, c'était fini.  M. s'est dès lors occupé de la mettre au lit et d'aller auprès d'elle la nuit, à ses réveils.

Naturellement, mon deux - ce sein qu'elle a stimulé davantage, par préférence - s'est engorgé sérieusement et hier, en soirée, il a fallu que M. me le vide un peu pour diminuer mon inconfort douloureux.  Mes glandes mammaires étaient si pleines de lait que mon organe était dur comme de la roche et qu'un simple massage n'aurait pas réussi à extraire le surplus.  Aussi, je n'ai plus de pompe à la maison depuis belle lurette.  Alors pour la première fois, M. a goûté à mon lait, qu'il a recraché dans un verre.  Vous dire tout le soulagement.

Quatre ans de ma vie à tendre le sein.  Une expérience douce, qui m'a offert une proximité unique avec mes enfants, à qui j'ai ainsi légué sécurité, mais également, une solide immunité.  Merci la vie de m'avoir accordé ce privilège incroyable.  

Chose belle, fillette, qui m'a demandé le sein à quelques reprises depuis, que je lui ai toujours refusé en lui expliquant à nouveau qu'il n'y en avait plus, qu'elle était grande maintenant, comme son beau grand frère, qui ne le prend plus depuis longtemps, compense avec un "je t'aine" qui appelle mes caresses.  Cet événement aura déclenché cette association de cette formule magique avec notre proximité renouvelée autrement.  Quand elle veut se coller, elle vient me déclarer son amour et bien sûr, je craque.  Ma petite chatte adorée.  Il est vrai que tu es bien grande à présent.

12.08.2013

setting

Le coup d'envoi de la fête de Noël a eu lieu hier au paradis.  Bon, il vrai que les calendriers de l'Avent avaient été dénichés le 3 décembre, à l'épicerie, par un garçon tout à fait comblé d'être tombé sur ces trésors pendant la récolte de denrées pour la guignolée qui passait à la garderie vendredi dernier.  Un chocolat miniature pour lui et pour fillette à chaque fin de souper jusqu'au grand jour.  Jour du passage du Père Noël.

C'est justement lui que nous sommes allés rencontrer hier matin, au marché de Noël de Longueuil.  Arrivés une demi-heure avant l'ouverture officielle du site, nous avons quand déambulés parmi les maisonnettes de bois s'éveillant pour cette journée de bon commerce.  Des produits de toutes sortes, artisanaux surtout.  Près du trône du personnage tant attendu, il y avait un feu, au milieu d'un cercle formé de ballots de foin sur lesquels nous pouvions prendre place.  Garçon avait froid, nous sommes donc allés en profiter un peu.

Tranquillement, le site s'est rempli de petites familles hâtives, ce qui nous a décidé à commencer la fameuse file d'attente pour ce rendez-vous magique.  Garçon et fillette se sont donc retrouvés les premiers, chacun leur tour, à s'installer sur les genoux de l'homme à la barbe blanche, qui est venu prendre place sur la grande chaise rouge telle une superstar.

Garçon lui a demandé des Ninja Turtle et fillette a murmuré le mot "princesse", très impressionnée par tout ce rituel.  C'est son beau grand frère qui lui avait implanté le mot dans la tête pendant que nous nous rendions au marché.  Peut-être dans un but d'être le seul à recevoir ce qu'il convoite tant.  Malgré tout, comme je l'ai expliqué au Père Noël lui-même, fillette finira par jouer avec les figurines Ninja Turtle de son beau grand frère.  C'est pour cela qu'elle lui a également murmuré "Ninja".

De retour au paradis, nous avons dîné et puis, les cocos se sont endormis pour leur sieste de l'après-midi.  Pendant que je les mettais au lit, M. est allé trouvé un beau sapin naturel bien fourni qu'il a ensuite installé dans un coin de notre salon.  À leur réveil, garçon et fillette ont trouvé ce bel objet festif décoré de lumières et de flocons.  Bonheur dans leur coeur.

Encore un peu plus de deux semaines pour laisser à la nature le temps de se transformer en décor parfait et blanc pour le joyeux événement.  D'ici là, la magie gonfle au quotidien.

12.03.2013

entremêlés

J'ai encore de la difficulté à comprendre la synergie entre ma volonté et celle de l'univers.  L'oeuf ou la poule.  Sommes-nous vraiment des êtres de plein vouloir.  Sommes-nous plutôt totalement portés par le grand dessein.

J'aime à croire que nous avons le choix.  Que c'est là que réside la clef.  La vie nous guide, nous fournit des pièces de puzzle, mais au final, c'est de notre ego qu'origine nos actions.  Nous sommes le moteur de changement.  Mais encore.

Jusqu'à quel point le sommes-nous vraiment.  N'est-ce pas l'enchaînement de micro-événements qui provoque cette culmination résultant en prise de décision.  Le grand tout, ultime maître d'orchestre, qui sait ce que doit pour chacun d'entre nous.

Il paraît qu'avant de s'incarner - si l'on croit à la réincarnation -, nous savons exactement tout ce qui nous attend dans cette existence, que tous les défis, tous les espoirs, tous les bonheurs, toutes les tristesses, qu'ils sont des jalons pour parfaire notre évolution spirituelle et que celle-ci, s'échelonne sur plusieurs incarnations successives.

Et puis, rentre en ligne de compte l'éveil tel que présenté par le Bouddha.  À tout moment dans ce cycle presque incessant de réincarnations, l'âme peut saisir profondément et ne faire qu'un avec la pulsion fondamentale qui anime l'absolu.  Brisé la séparation en quelque sorte.  Se fondre à nouveau dans le battement originel.  Sans distinction, ne faire qu'un.  Éveil.  Dans un clignement de paupières.  

Et puis, il y a aussi des Bodhisattva.  Des êtres qui s'engagent sur le chemin de la connaissance, de cette délivrance que procure la quête spirituelle.  Ceux-là aident leur prochain à progresser, tout à la fois qu'ils travaillent à cultiver l'amour qui les nourrit.  Un partage de leur accomplissement pour gonfler la cote de bonne énergie planétaire.  Des guerriers pacifiques, clandestins.

Je décide.  Tu savais.  J'agis.  Tu te révèles.  Je suis.