como estas
M-H me demande comment je vais, moi, Ludivine. Elle dit que je suis plutôt avare de ce genre d'update dernièrement, surtout que je suis un peu beaucoup obnubilé par garçon et son bien-être ces temps-ci.
Alors comment je vais.
Physiquement, très bien. Je ne perds presque plus mes cheveux lorsque je me les lave. J'ai commencé à les voir tomber par poignées au mois de février. Un phénomène normal après une grossesse paraît-il. À chaque lavage de ma tignasse, il nous fallait déboucher le drain de la baignoire par la suite. Sans blague. J'en ai tant perdu que l'on pouvait apercevoir le fond de ma tête à l'avant lorsque je me faisais une queue de cheval. Heureusement, la chute a ralenti.
Ma cicatrice de césarienne est encore bourgogne. Au dire d'A-M l'ostéopathe, ça, ce n'est pas normal. Il me faudrait l'enduire de compresses chaudes d'huile de ricin, mais j'oublie toujours de m'en procurer. Aussi, les tissus en guérison sont encore sensibles. J'imagine qu'avec le temps chaud, mon corps retrouva la force de reconstituer cette partie endommagée.
Parce que je crois que le soleil est un puissant allié à toute convalescence. Je crois que notre peau se compare à ces feuilles gourmandes de rayons. Plus que pour l'assimilation de la vitamine D, je crois que l'Astre nous livre des doses d'énergie que notre machine utilise pour récupérer de tous ces mois froids. Un peu à l'image d'un ménage de printemps, notre corps ouvre grand les fenêtres pour faire entrer le souffle doux et lui faire faire le tour de toutes ses fonctionnalités afin de lui permettre de les inspecter de ses lanternes guérisseuses. L'été, nous retrouvons notre souplesse, notre appétit diminue, notre humeur s'apaise et notre teint est plus flatteur. Animaux, mais aussi végétaux.
Intellectuellement, mon cerveau n'a pas la même capacité de rétention des informations qu'avant. Il est sur le pilote automatique, concentré sur les tâches au quotidien. Alors, certaines informations glissent de ma mémoire et me reviennent parfois trop tard. Rien de très grave au fond. Juste une lenteur auquel mon organe organisationnel n'était pas habitué depuis ces dernières années.
M. m'enveloppe toujours et encore de son amour plein de désir. Il me chuchote dans le creux de l'oreille qu'il me trouve sexy. D'ailleurs, c'est officiel, j'ai retrouvé ma taille puisque j'ai réussi à enfiler le vêtement baromètre que je m'étais acheté quelques jours avant que je n'apprenne que j'étais enceinte. Et non, pour faire plus simple, nous n'avons pas de pèse-personne.
Dans ma tête, je suis toujours la même, seulement différente.