sourcière

Est-ce que mon coeur de mère pourrait avoir un bon moment de répit? Non pas que les sources de mes inquiétudes soient une question de vie ou de mort - là, je ne tiendrais pas le coup -, mais disons qu'elles sont constantes. À défaut de me répéter, il y a eu ton rein, ta position en siège, ta jaunisse persistante, l'allaitement difficile, et depuis début mars, ces problèmes cutanés qui ne sont pas encore résorbés même si la piste Gnon semblait bonne, avec en plus depuis début avril, une constipation qui ne se soulage qu'à coup de suppositoire. Eh misère. Nouveau rendez-vous chez A-M l'ostéopathe. Cette fois, il lui faudra te dénouer les boyaux.

Mais toi, au travers tout cela, tu files d'une humeur sereine. Tu es zen la plupart du temps, sauf quand arrive le dodo. Là, tu résistes et tu pleures, encore. Pour ça aussi j'ai confiance. J'ai confiance qu'un jour viendra quand tu t'endormiras paisiblement.

Cette confiance, elle me fatigue pourtant un peu dernièrement. Je m'en veux presque de trop chercher à comprendre. Je me dis que je pourrais seulement utiliser les médicaments prescrits pour te soulager, que ça serait moins compliqué. Cette crème à base de cortisone pour ta peau par exemple, je pourrais t'en beurrer tout le corps pour faire disparaître les plaques rouges. De toute manière, ta pédiatre a bien dit qu'elle était sans danger pour ta santé. Mais voilà, je n'y arrive pas. Je n'arrive pas à passer outre le fait que ce ne serait qu'un diachylon sur le bobo et que je détiens l'information comme quoi la cortisone amincit la peau et va se loger dans les organes vitaux. Je sais qu'il y a une source à ce déséquilibre de ton épiderme, qui va et qui vient. Je ne serai pas tranquille tant que nous ne l'aurons pas ciblée. Il faut l'éliminer définitivement.

Qui a dit que la soif de connaissances libérait?