orphelins de l'Éden

4.14.2010

autour de nous

Dans le grand parc, des halos limes se détachent dans la forêt. La renaissance est bel et bien amorcée. Partout des boutons piquent les branches, tandis que d'autres se sont déjà transformés en fragiles capteurs de chlorophylle tout neufs. Des feuilles tendres à souhait. Être un chevreuil, j'en perdrais la tête tellement ces pousses sont aguicheuses par leur éclat vitaminé.

À un endroit, des fleurs jaunes ceignent le boisé. Ce ne sont pas des pissenlits. Peut-être des inules de montagnes, des capitules ou des bractées. Peut-être aucune de toutes celles-là. Une chose est sûre, dans le sous-bois brunâtre composé principalement de feuilles en décomposition, elles ressemblent à de minuscules soleil. Et dans ce sous-bois, les couleuvres glissent les unes après les autres, à la course de leur reproduction. On aperçoit leurs rayures se tortiller dans de légers bruissements si on ouvre bien l'oeil et l'oreille. Un bal à éviter pour ceux qui en ont la phobie.

Bientôt, tout sera vert dans le vent chaud. En attendant, les asperges du Québec arriveront dans les étals sous peu. À partir de là, on se repaît de local, à en perdre la tête.