orphelins de l'Éden

9.06.2011

saisir le moment

Oh la, la, je néglige mon espace blog. Parfois, il faudrait pouvoir écrire tout en nettoyant une cuve de toilette par exemple, mais d'un autre côté si cette possibilité était à portée, l'esprit n'aurait pas ce répit qui lui est accordé lorsqu'il s'affaire à organiser les mots. Dans mon cas en tout cas. Répit de l'esprit quand vient le plaisir d'aligner les mots. Plaisir né de cette association faite quelque part pendant mes plus jeunes années entre l'effort intellectuel et la satisfaction personnelle. Quand j'écris, je m'accomplis. Plus encore, mon écriture me grave l'histoire, ce qui me la rend tangible aujourd'hui, bien qu'elle soit passée une fois exprimée, mais aussi tangible demain lorsque je voudrai me retrouver, si l'envie m'en prend. Et puis, avec la présence fusionnelle de mes enfants, c'est aussi un peu leur histoire à eux qui laisse ses traces au travers la mienne.

Justement, ces jours-ci, il est venu le temps de me retrouver davantage. Avec garçon à la garderie, ce n'est pas que farniente au paradis parce qu'il faut accomplir des tâches ménagères qui étaient reléguées au second plan depuis trop longtemps, mais disons que je peux reprendre des lectures laissées en suspens ou m'écrouler dans mon lit quand je le veux - de ça il faut me sevrer avant le retour au boulot lundi prochain. Aussi, vendredi qui vient, je me fais le cadeau d'une pédicure précédée d'un arrêt délicieux chez Olive et Gourmando pour y dévorer une de leur fameuse brioche chocolat et bananes. Après mon soin, j'irai peut-être même prendre une bouchée avec ma grande amie Jl. - quelque part comme la Brasserie T! pourquoi pas -, histoire de se parler dans le blanc des yeux pour une fois plutôt qu'au creux de l'oreille.

La semaine prochaine, ce sera métro-boulot-dodo. Ce rythme me verra solitaire le voyage à bord de l'autobus pour l'aller et le retour, la marche matinale pour me rendre de la station centrale au onzième, pour mon heure de dîner plus souvent qu'autrement. Du temps pour lire si je le veux, pour flâner, pour errer dans mes pensées, pour connecter avec ma fille qui pousse mon bedon.

D'ailleurs, petite information gravée pour ton histoire cher miracle renouvelé, je sens que tu seras grande toi aussi, comme ton frérot. Dans ma matrice, tu bouges étrangement parfois. Sans prévenir, tu appuies sur mes organes avec la pression de ton corps compact. Tu formes des bosses énormes comme Bo. en formait à la toute fin de son séjour intra-utérin et tu n'en es qu'au tout début de ton sixième mois. Tu me donnes l'impression d'être à l'étroit. J'espère que ce n'est le cas.

Les semaines à venir risque de me projeter dans un tourbillon. Je ferai mon possible pour trouver dans son oeil le répit qu'il me faut pour être ici.

1 Comments:

At 7:19 p.m., Anonymous Z. said...

On va essayer de faire bien attention à toi le temps que tu seras avec nous! En tout cas moi, je serai aux petits soins avec toi! :)

 

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