orphelins de l'Éden

8.14.2011

trou sans fond

Il a plus souvent qu'autrement un très bon appétit, mais ces jours-ci, c'est encore plus vrai. Sûrement une autre de ces fameuses poussées de croissance. D'ailleurs, sa mamie lui a apporté de beaux vêtements tout neufs s'il vous plaît aujourd'hui même parce que j'avais mentionné que nous devions lui trouver de nouveaux pantalons en prévision de la garderie et de mon boulot qui commençaient bientôt et qui allaient me laisser avec moins de temps pour faire des lessives, donc laps de rotation plus long nécessitant un nombre plus élevé de fripes. Bref, elle arrive avec du 3T et sur le coup, je dis qu'ils seront sûrement trop longs, mais que nous pourrons les tourner au bas le temps qu'il grandisse. Juste pour voir, nous lui enfilons une paire et quel n'est pas mon étonnement de constater que la longueur est parfaite, même avant le lavage qui les fera sans doute refouler un peu. Mon bambou adoré.

Ce matin, vous auriez dû le voir engloutir un longan après l'autre assis sur le rebord de ciment dans le stationnement du Kim Phat, cet épicerie asiatique immense sur Taschereau. Nous étions allés chercher des feuilles de bananier pour cuire du poisson sur le BBQ plus tard cette semaine et pour la première fois depuis que ce marché desservant une grande communauté sino-canadienne principalement installée à Brossard avait investi ce nouvel espace il y a maintenant sans doute deux ans nous mettions les pieds dans cet antre qui projette sur un autre continent.

Parce que c'était l'heure de la collation et que Bo. faisait des "mmmm...." pour me faire comprendre que son estomac grondait, je me suis installée devant des bacs pleins de ce fruit caché dans une peau fine et jaunâtre s'apparentant au litchi pour faire comme les autres clients plantés là à détacher patiemment les joyaux tout ronds de leur branches avant de les fourrer dans leur sac à la douzaine. Je me doutais que cette nouveauté mielleuse plairait à mon gourmand. Il nous a fallu faire le tour des allés rapidement parce qu'il nous empressait d'en gober. C'est ainsi que nous nous sommes installés à côté de Jasmine la Fit pour sustenter sa voracité et garçon n'a pas été déçu. Si nous ne l'avions arrêté après une vingtaine, il aurait avaler tout le contenu du sac. Le seul argument qui l'a convaincu d'arrêter pour que nous continuons les courses, c'est qu'au prochain arrêt, chez Avril, il mangerait un croissant. Finalement, il a aussi dévoré le mien. Glouton va.