orphelins de l'Éden

8.11.2011

presque à l'embranchement

Moins d'un mois avant le retour au onzième. Autour de moi, quand il en est question, on me demande surtout si ça me stresse, si je me sens nerveuse. Non, pas du tout ou si peu. Je sais depuis longtemps que lorsque je remettrai les pieds dans mon environnement de travail, je serai au même stade que lorsque j'y ai mis les pieds pour la première fois en janvier 2004, à la différence que je connaîtrai un peu plus de collègues, bien que sur ce point aussi, j'aurai l'impression de nouveauté considérant qu'une dizaine d'employés ont intégré les rangs au cours de ces deux dernières années et que d'autres que je connais sont devenus des patrons. Bref, je me sentirai comme une petite nouvelle, surtout que point de vue technique, j'aurai là aussi beaucoup de rattrapage à faire. Fondamentalement, mon boulot demeure le même, mais les outils pour l'exécuter ont complètement changé. Je passe donc de celle qui formait les nouveaux employés à celle qui devra suivre une formation. Comment ne pas aborder toute cette étape avec humilité.

Nerveuse, je le suis surtout pour l'adaptation que nous devrons tous opérer au paradis. Bo. devra s'adapter à ses journées à la garderie, auprès de Cr. et de ses amis, M. devra s'adapter au fait qu'il sera celui qui s'occupera de garçon au petit matin, avant de partir au boulot puisque je dois quitter bien avant lui, et je devrai m'adapter au vide près de moi que je ressentirai assurément lorsque je chercherai mon compagnon de tous les jours depuis les 22 derniers mois.

Garçon, que j'ai été privilégiée de te voir grandir de si près. Mon coeur est serré à l'idée de penser que plus jamais, nous n'aurons cette belle proximité exclusive au quotidien parce que ta soeur viendra, ce qui sera un ajout formidable à notre dynamique, don't get me wrong, puis, que je reprendrai définitivement le travail, et que tu commenceras éventuellement l'école, et que tout ce qui nous restera, ce sera quelques semaines de congés partagés ici et là.

Privilégiée et consciente que le jour viendrait. À la garderie, dans deux semaines, tu commenceras une belle étape qui te permettra de poursuivre ton épanouissement, un peu plus détaché de moi. Il le fallait bien. C'était écrit dans nos histoires.