orphelins de l'Éden

8.26.2011

tourisme d'environs

Installé entre ses parents, garçon vivait sa première promenade en autobus public, d'abord avec appréhension - je ne suis pas attaché, le bruit du moteur qui se réveille me surprend, qui sont tous ces gens autour de moi -, puis avec une joie contenue, à l'image de ses deux petites mains, déposées chacune sur nos cuisses respectives. Nous allions à Montréal, direction le resto italien au centre-ville où le maître d'hôtel Ph. nous accueille toujours à bras ouverts, mais surtout où la nourriture nous comble à tout coup. Sur les bancs devant nous, mamie et son amoureux, qui avaient accepté notre invitation à participer à notre sortie gourmande. Près de la station Bonaventure, tu pointais tous les autobus que nous croisions, fier de reconnaître le mode de transport qui nous ballottait. Au retour, ta joie s'est cette fois exprimée en tatas envoyés à certains passagers autour de toi et en sourires coquins pour les autres. La ville t'a beaucoup impressionnée avec ses tours, ses pigeons, ses rangées de motos stationnées sur les coins de rue. À te voir étourdi par tout ce remue-ménage urbain, tu m'as fait pensé à moi lorsque j'ai mis les pieds à Montréal pour y demeurer à l'âge de huit ans et que dès lors, mon amour pour le bitume n'a cessé de fleurir. Et cet amour, je vous le transmettrai mes enfants, à force de sauts de crapaud exploratoires.