pour ta joie
Je ne suis pas du genre foule. Les places des festivals, très peu pour moi. Les couloirs bondés du Biodôme, il m'a fallu tout mon petit change pour les parcourir ce printemps, par amour pour garçon que nous voulions voir s'émerveiller. Alors quand M. m'a fortement suggéré début juin le Zoo de Granby comme activité familiale estivale, je n'ai pas exprimé beaucoup d'enthousiasme. Une ou deux semaines plus tard, ma belle-soeur en a remis avec un "si vous allez au Zoo de Granby cet été, je veux absolument venir avec vous". Histoire de bien enfoncer ce clou, An., mon amie-voisine Brésilienne, en a rajouté avec un "we have to go to Granby Zoo" lorsqu'ils sont revenus de leur patrie peu de temps après la demande spéciale formulée par la marraine de garçon. Une véritable conspiration. Cerise sur la sundae, même au Vermont, en parcourant les pages d'un journal local, je suis tombée sur une publicité pleine page de cette attraction touristique estrienne. We have to go.
Avec Am., soeurette de M., nous fixons donc une date bien à l'avance parce qu'elle est infirmière et que tenter de suivre son horaire de travail, c'est comme se lancer de plein fouet dans des mathématiques pures. Ajout au tableau, tout juste hier, la veille donc de notre fameuse sortie tant attendue, nous apprenons que Mr., le mononcle de garçon, fou du Kodak, sera aussi de la partie. C'est que ce caméraman bosse également suivant des heures rock and roll. Mathématiques pures multipliées par deux.
Quand nous arrivons dans le stationnement, les voitures se suivent à la file indienne. Le moteur à peine éteint, je remarque que de chaque véhicule qui nous entoure débarque une petite famille, poussette, sac à couche, sac à dos, bébé, enfants, glacière, tout le bataclan compris. Activité familiale estivale sur plusieurs calendriers.
Marraine et mononcle trouvés, nous débutons notre visite de ce site semblable à Disneyland avec ses allées en pavé uni, ses boutiques de peluches et ses gadgets à l'effigie des animaux vedettes du parc, ses crèmeries, ses restos, son minirail. Heureusement, malgré le nombre de gens qui ont convergé à Granby aujourd'hui, nous n'avons pas l'impression d'oppression que je déteste tant, ni dans les sentiers qui nous amènent d'un enclos à l'autre, ni dans l'aquarium, ni dans la mini-ferme, ni pour dîner dans une aire de pique-nique, jamais.
Mais surtout, tout le plaisir, c'est de voir garçon imiter le rhinocéros qui broute, un poisson immobile qui ne cesse d'ouvrir sa bouche en O pour respirer, la trompe de l'éléphant qui s'élance pour jeter du sable sur son corps, de l'entendre miauler sans arrêt pour interpeller le léopard des neiges ou saluer en boucle les kangourous trop retirer dans leur espace par rapport à nous à son goût.
Ce soir, avant de se mettre au lit, ton papa fouille dans la collection de bouquins sur les animaux que Jc., ton grand-papa, nous a offert. Il trouve celui sur les rhinocéros, les éléphants, les kangourous et plusieurs encore pour te rappeler tous les animaux que nous avons pu observer. Il les feuillettera sûrement dès demain matin avec toi, heureux de se remémorer le succès de cette journée qui t'a, à coup sûr, émerveillé.
0 Comments:
Publier un commentaire
<< Home