orphelins de l'Éden

8.22.2011

futur proche

Devant moi, ma dernière semaine complète avec Bo. à temps plein. Au-delà, le début de l'adaptation garderie qui devrait bien aller. À chaque fois que nous croisons Cr., son éducatrice pour les prochaines années, je sais que nous sommes chanceux, très chanceux. Comme M. le dit, elle et Fr., son conjoint, ce sont des gens sans prétention, avec le coeur à la bonne place. Sous leur toit, garçon continuera donc d'avancer dans la vie entouré du genre de contacts humains que nous souhaitons pour lui: chaleureux, simples, reconnaissants.

Ce matin au téléphone, ma grande amie Jl. me réconforte à propos de cet important tournant en m'assurant que pour elle et sa petite famille, la transition d'elle qui recommence son boulot d'enseignante au Cégep et donc de K. à la garderie se passe plutôt rondement. Bien sûr, tout n'est pas instantané, mais l'ajustement s'opère sans heurt. Lorsqu'elle revient à son rôle de maman, elle n'est que plus contente encore de voir ses enfants chéris.

Et plus tard pendant la matinée, quand nous passons faire un coucou à An. mon amie-voisine, elle m'explique que lorsqu'elle a apporté Er. à la garderie pour un second lundi de suite, il a pleuré pour qu'elle reste près de lui. Une fois passée le pas de la porte, elle est tout de suite allée jeter un coup d'oeil à l'intérieur du bâtiment par la fenêtre pour apercevoir, à son grand soulagement, son garçon déjà bien occupé à s'amuser, les yeux secs de ses larmes de crocodile.

Je prépare Bo. en lui glissant parfois que bientôt, il pourra être auprès d'amis à longueur de journée, aux bons soins de Cr., parce que je retourne travailler. Je viendrai te cueillir en fin de journée, prête à te cajoler jusqu'à la dernière minute avant ta nuit. Tu seras mon revigorant, je serai ta maman. Tu n'en demandes pas plus.