orphelins de l'Éden

7.17.2011

purement

C'est fait, nous sommes rentrés. Rentrés d'où penserez-vous puisque je n'ai rien mentionné ici. Mais pardi, du Vermont! Et si je n'en ai glissé mot auparavant, c'est que M. n'est pas chaud à l'idée que sa blonde le révèle sur la toile quand nous quittons le paradis. Alors maintenant que notre retraite dans les vertes montagnes est terminée, je peux souligner les points culminants des derniers jours.

Là où nous étions, c'était au milieu de nulle part, dans un village petit d'une poignée de maisons à peine. Quand j'avais trouvé cette maison sur un site de propriétés à louer dans cet état américain que nous avions beaucoup aimé visiter pendant l'été 2008, mon critère principal était qu'elle soit situé près de Montpelier, cette capitale hippie où le fabuleux magasin d'aliments naturels Hunger Mountain Coop allait nous servir de point de ravitaillement pour la cuisine de la semaine. Aussi, m'y prenant en mars pour réserver quelque chose en juillet, plusieurs chalets affichaient déjà complet. C'est ainsi que nous nous sommes retrouvés à sillonner des chemins de terre et de gravelle pour tout déplacement de la semaine qui vient de passer.

Malgré tout, nous avons bien frappé. Pour pas cher du tout, nous avions un bel espace au décor dépouillé et chaleureux parce que pour la plupart en bois, juché à flanc de montagne, nous offrant une vue panoramique sur cette nature presque intacte grâce à une fenestration importante dans les aires communes et ouvertes. Les plafonds de type cathédrale et la mezzanine augmentaient cette impression de vastitude. Surtout, je disposais d'une cuisine fonctionnelle pour concocter nos repas.


Pour le reste, nos activités peuvent se résumer à des sorties avec Jasmine la Fit dans des villes et villages de la région de la capitale. Une visite à la fabrique de la fameuse crème glacée Ben & Jerry's à Waterbury, un tour à Burlington où nous avons dîné au délicieux Skinny Pancake à deux pas du Lac Champlain, une descente grisante en "alpine slide" pour M. et garçon à Stowe, une randonnée pédestre dans le Allis State Park et quelques virés à Montpelier, bourgade peace s'il en est une.

Nos batteries sont chargées de bon air et quand je ferme les yeux, je ne vois que de la chlorophylle. Si près de nous, cet havre regorgeant de richesses simples. À le voir, j'espère toujours pouvoir ainsi le retrouver.