orphelins de l'Éden

7.01.2011

farouche

Alors voilà, depuis deux jours qu'ils sont revenus dans notre quotidien, nos voisins Brésiliens. Hier, deux petits sauts de crapaud chez eux, aujourd'hui, virée dans un parc avec des jeux d'eau et puis barbecue au paradis pour le souper, demain, autocueillette de fraises et poutine dans un shack à patates réputé pour être l'un des meilleurs de la province, rien de moins.

Ce soir, pendant que je préparais les salades et la courge spaghetti à l'ail, An. me confie que je lui fais peur, que ma grossesse m'a changée, que je suis plus directe, que mon attitude a perdu une certaine douceur, qu'elle essaie de m'expliquer. Je lui demande si je l'ai offensée d'une quelconque manière, si je l'ai brusquée. Elle me répond que non, que c'est juste une observation qu'elle ne peut s'empêcher de faire, ayant été loin de moi ces six dernières semaines et donc à même de le constater. Aussi, elle se souvient que je lui avais parlé d'un phénomène similaire qui m'avait envahie enceinte de Bo. et elle comprend maintenant ce que je voulais dire. C'est comme si d'être en gestation d'une vie me rendait avide d'essentiel dans mes relations humaines. Cut the crap, get to the point and be nice doing it. Évidemment, cela compte pour moi également.

Peut-être que le fait d'avoir retrouvé une certaine solitude au quotidien lorsqu'elle était partie demande que je me réhabitue à la socialisation. Je dois retrouver le bonobo en moi.