orphelins de l'Éden

6.20.2011

tissu social

Les petites familles foisonnent dans notre coin de St-Hubert-on-the-beach. Le petit parc continue à être ce portail propice aux rencontres. Juste ce matin, nous étions six mamans accompagnées de nos enfants à venir profiter de l'aire de jeux sous le soleil. Bon je sais, ce chiffre peut paraître dérisoire comparé au nombre d'individus qui animent les parcs montréalais day in day out, mais pour notre bout du monde, c'est énorme.

Le plus plaisant, c'est que pour la plupart, les parents que je croise sont des gens faciles d'approche, simples, avec qui je tisse parfois des liens qui se fortifient au fil du hasard des rendez-vous non planifiés. Par exemple, il y a Is., déjà maman de L. et enceinte jusqu'aux oreilles comme on dit, qui, de semaine en semaine, me surprend toujours d'arriver à vélo encore pleine de son garçon H.

Quand je l'ai rencontrée pour la première fois, elle en était à sa trente-quatrième semaine et selon elle, elle devait accoucher autour de sa trente-sixième, comme pour sa fille. Je dis selon elle, mais en fait, c'était plutôt une éventualité que lui avait refilée selon son obstétricien. Bref, elle en est à sa trente-neuvième je crois. Aujourd'hui, elle me disait qu'elle avait des contractions, là, debout dans les copeaux de bois. On s'entend, rien de trop rapprocher évidemment, mais quand même, le travail semble vouloir commencer d'une heure à l'autre.

La dernière fois que nous nous étions vues, je lui avais proposé spontanément de profiter du trousseau de vêtements de garçon qui dort présentement dans notre sous-sol. Sur le coup, elle a hésité, ou plutôt, esquivé involontairement ma proposition, ne sachant comment réagir à cette offre surprise j'imagine. Ce n'est qu'aujourd'hui qu'elle m'a relancée en me disant qu'elle avait oublié le crayon et le papier qu'elle avait voulu apporter pour noter mon numéro de téléphone afin que nous puissions reparler de ma proposition. J'ai donc mémorisé le sien et en arrivant à la maison, je l'ai appelée pour lui dire que j'en parlerais ce soir même à M., mais que j'étais certaine qu'il accepterait le prêt. C'est qu'il faut faire vite, petit H. s'en vient d'un jour à l'autre et j'aimerais qu'elle ait le temps de fouiller dans le trousseau et d'organiser les tiroirs de leur garçon.

Is. m'assure que si nous décidons de ne pas leur passer les vêtements, il n'y a pas de problème. Moi, je la rassure en lui disant que si nous attendons également un autre garçon, l'écart entre nos deux bonshommes sera assez grand pour que nous puissions tout le monde en bénéficier de cette montagne de fringues si vite utilisées. Is. est une voisine. J'ai un bon feeling. N'est-ce pas l'avantage de vivre en communauté?

1 Comments:

At 11:41 p.m., Blogger Joanna said...

tout à fait d'accord !!! c'est débile et complètement non-soutenable à long terme de tt le monde acheter neuf pr être porté pdt 2 mois!!! faut que ça bouge, faut que ça soit porté d'enfant en enfant ce linge là!
bisous
jo

 

Publier un commentaire

<< Home