orphelins de l'Éden

6.04.2011

où j'étais

Jeudi

Nous imaginions des ouvertures dans ce mur du salon depuis que nous nous étions installés au paradis il y a bientôt quatre ans. Plus de soleil dans cette pièce toujours un peu trop sombre à notre goût, même en après-midi lorsque l'Astre jette ses rayons directement dans la fenêtre existante donnant sur la façade de la maison. Même à ce moment-là parce le toit pentu de notre chaumière qui recouvre notre balcon avant coupe beaucoup de luminosité. Alors nous imaginions une nouvelle fenestration qui viendrait égayer notre salon.

Au début, nous pensions à une autre fenêtre semblable en forme et dimensions à celle déjà percée, une genre d'écho esthétique. À force de jongler l'idée, nous en avons conclu qu'une telle ouverture nous exposerait à la rue et nous obligerait à installer un rideau pour les soirées d'hiver où la lampe intérieure s'allume tôt.

C'est M. qui a eu le flash en se concentrant sur le but d'avoir plus de soleil dans la pièce. Des fenêtres de type hublots, haut perchées sur le mur, assez pour que nous ne voyions pas à l'extérieur au niveau de la rue ou de l'entrée de notre voisin, assez aussi pour que les regards des passants ne saisissent rien de notre intimité familiale. Restait plus qu'à trouver la forme, la dimension et le nombre de ces fameuses ouvertures en faisant venir des soumissionnaires.

Les deux hommes de métier qui ont fait le bon boulot m'ont raconté que lorsque le premier de trois rectangles a été percé, ils ont tout de suite vu la différence dans la pièce. Tout ça par jour de temps gris. Moi-même quand je suis revenue de chez la mamie de garçon où nous étions allés pour sa sieste, j'ai été enchantée par la transformation de l'aire qui venait de s'agrandir d'un coup, en gagnant une perspective beaucoup plus intéressante, même si la vue donne sur le clabord de la maison voisine. Définitivement plus de profondeur. Définitivement plus de lumière comme nous le voulions. Yé!

Vendredi

Après avoir fait un gros ménage dès le petit matin pour aspirer la poussière de gypse, je décide de sauter dans Jasmine la Fit avec garçon pour aller faire une petite virée au marché Atwater. En faisant quelques emplettes pour le souper, j'achète également un léger goûter que nous allons partager sur un banc sur le bord du canal à l'ombre d'un grand arbre. Garçon se réjouit d'être plongé dans cet univers grouillant. Je me réjouis d'être quelque part dans cette ville que j'aime tant.

Aujourd'hui

Objectif: manger du poisson sur le barbecue. C'est M. qui insiste depuis des semaines maintenant qu'il nous faut réintégrer cette source d'oméga dans notre alimentation si bonne pour le cerveau et pour l'équilibre de l'humeur. Moi, je suis hésitante pour deux raisons: peur de me taper une nouvelle migraine - souvenez-vous, j'avais développé un genre d'allergie au poisson pendant ma grossesse de garçon qui me donnait des méga maux de bloc -, peur surtout que garçon soit allergique puisque tout est parti de lui dans mon ventre. Mais voilà, à l'heure où je tape ces lignes, c'est fait. Garçon ne semble pas avoir réagi - pas de réactions cutanées, pas d'enflure de la trachée. Pour moi, c'est demain que le mal s'installera s'il a toujours emprise sur mon corps. Je touche du bois. Qui sait, peut-être que les menus de la semaine viennent de se simplifier encore un peu.

1 Comments:

At 9:20 p.m., Anonymous Joanna said...

hey t'étais au marché atwater!!!
il faut qu'on se voit un de ces 4!
bisous
jo

 

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