orphelins de l'Éden

5.27.2011

le pouvoir du papier

Se terminaient ce matin notre bloc de trois rendez-vous heure de conte. Cette courte initiation en bibliothèque aura permis à garçon de tomber en amour avec les livres. Remarquez, le timing était peut-être tout simplement parfait aussi. Quoi qu'il en soit, depuis ces trois dernières semaines justement, il lui faut parcourir avec nous les pages de ces bouquins préférés quelques fois au cours d'une même journée.

Il y a deux livres de Petit Paul, celui de ses deux mamies et celui de son chat, que j'avais dénichés dans une pile à la Joujouthèque du coin à prix d'amis, les deux de la collection Baby Einstein, un de poésie et un de peintures célèbres, qui ont des rabats et qui nous ont été donnés usagés, celui intitulé Un Amour de Lulu qui lui a été offert par sa tatie Jl. et qui raconte la complicité entre Lulu et son gros chat Toupti, celui surtout de l'Arbre Roux, lui aussi trouvé dans la pile avec les deux premiers. Il y en a d'autres bien sûr, mais ceux-là, disons qu'ils se sont fait user le dos à force de se faire tourner les pages. Il paraît que les enfants adorent la répétition pour les histoires. Avec Bo., la règle se confirme.

Monsieur, il sait tout de suite si un livre le séduit ou non. J'en suis arrivée à cette conclusion parce qu'à chaque visite à la bibliothèque, nous revenions avec de nouveaux trésors illustrés et certains n'ont pas passé le test. Plus que moins en fait. Et ce n'est pas par manque d'essais. Pendant les séances histoires qu'ils nous demandent, je les lui propose ces délaissés et bien vite, il réalise qu'il ne veut pas les découvrir, encore et encore. Toujours les mêmes. D'autres par contre, comme son si cher Arbre Roux, peuvent revenir deux fois de suite, sans problème, et toujours avec le même niveau d'attention de sa part. À cause des coloris, à cause du ton de notre voix lorsque nous tramons l'histoire qui accompagne les images, mystère et boule de gomme. Tout ce que nous savons, c'est qu'il aime bien les livres à rabats. Comme celui des pompiers qui décrit ce métier périlleux tout en faisant grimper avec l'illusion du mouvement les personnages sur des échelles, à la rescousse de sinistrés sur des balcons d'immeubles enflammés ou de perroquets juchés dans un arbre.

J'adore le coincé entre mes jambes pour lire ensemble, assis ainsi au bout de son lit, ou l'accueillir dans le creux de mes jambes en tailleur à même le sol, et le voir se précipiter à sa pile de livres lorsqu'une histoire se termine. Je suis curieuse du prochain qui atterrira entre mes mains, même si je les connais tous très bien. Parfois, il m'apporte un délaissé et parfois, comme aujourd'hui, un de ceux-là semblent passer le test tout à coup. L'univers des livres, mystère et boule de gomme, et magie surtout. Oui, magie.

1 Comments:

At 10:40 p.m., Anonymous Joanna said...

c'est vrai que c'est magique ce moment où on lit des histoires à nos petits amours et qu'on les sent totalement là, présents.
J'ai lu récemment ds un livre super intéressant (simplicity parenting) qu'il serait préférable pour les enfants de ne lire qu'un ou deux livres à la fois, le même livre pendant plusieurs jours voir semaines afin de s'impregner totalement de ce livre...
Qd j'allais aux ateliers parents-enfants à l'école steiner, il y a une histoire racontée avec des petits animaux en feutre (genre de marionnettes ms pas vraiment) et pendant 6 semaines c'était la même histoire chaque semaine! Les enfants adoraient savoir ce qui se passait d'avance. C'est vraiment important pour eux cette répétition, y a que les adultes qui semblent avoir un besoin constant de nouveauté...
on a tant à apprendre de nos enfants!
je t'embrasse fort!
jo

 

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