orphelins de l'Éden

11.07.2009

mon chêne

Réveillés à 8 h 40 ce matin pour une nouvelle tétée, M. et moi discutons de comment je vis ça jusqu'à maintenant de devoir veiller nuit et jour sur mon petit. Je lui dis que je comprends les femmes qui font un post-partum et j'ajoute que selon moi, ça a beaucoup à voir avec cet isolement qui se crée lors des sessions d'allaitement. Bien qu'on puisse cajoler avec nos mots et nos mains notre poupon au sein, il y a aussi de longues périodes de silence qui nous ramènent à nos pensées et si nous n'avons pas l'habitude de ce lieu de solitude ultime, l'angoisse de son retour inexorable à la prochaine soif peut s'installer. Il ne faut pas avoir peur d'être avec soi-même et ce, pour des semaines et des semaines, voire des mois, jusqu'à ce que notre petit développe de plus en plus ses moyens de communication.

Dans mon cas, j'avoue que les creux de la nuit et de l'après-midi sont plus difficiles à cause de la fatigue surtout, mais je tiens bon. Quand ça s'éternise, je me rappelle aussitôt à quel point cet être blotti contre moi est désiré et extraordinaire. Je le chatouille de mon amour et il me répond en serrant les lèvres goulûment et confirme son état de satisfaction par une bonne déglutition.

Mais il y a aussi un autre facteur extrêmement aidant dans toute cette aventure et c'est justement le support de mon amoureux. Parce qu'en plus de faire plus que sa part dans la maisonnée, il me dit que je suis belle, qu'il m'aime et m'encourage dans mon nouveau rôle. Il me fait sentir femme et mère à la fois, avec beaucoup de délicatesse et de douceur. Je remercie le ciel d'avoir enfanté par M. Je ne pouvais espérer meilleur partenaire ni meilleur père.

2 Comments:

At 9:42 p.m., Blogger  said...

J'ai une amie qui souffrait de solitude lors de longues séances d'allaitement (parfois ça ne fonctionnait pas tout de suite, je ne me souviens plus pourquoi). Elle s'est acheté un téléphone head-set, ce qui lui a permis de discuter au téléphone avec des amies tout en allaitant, et surtout d'appeler des personnes ressources pour demander conseil « live » pendant l'allaitement. Je crois que ça l'a aidée les premières semaines.

 
At 8:03 a.m., Anonymous Anonyme said...

Très touchant. La difficulté fait saillir aussi les plus belles choses et nous pousse à explorer des lieux de soi et des autres : elle nous fait développer la patience, le silence et la gratitude. Je trouve qu'il y a quelque chose de sacré dans cette expérience de la maternité et de l'allaitement.

Bises, J.

 

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