orphelins de l'Éden

10.22.2009

transition

Premier jour de congé de maternité où je n'ai pas de rencontre ou de plan précis. J'avoue que je tourne un peu en rond dans le paradis. Levée tôt avec M., j'ai lu après son départ. Ensuite, je me suis remise à mon manuscrit laissé en plan depuis le début de ma grossesse. J'ai relu l'ensemble de ces mots pondus il y a des mois et puis, comme je fonctionne pour la plupart de mes écrits, j'ai poursuivi sur la lancée de cette quinzaine de pages, inspirée par mon état d'esprit de l'instant. Étonnamment, une nouvelle page est née assez facilement. Peut-être qu'après tout, ce moment de pause professionnelle me permettra de me replonger davantage dans ma créativité.

J'attends.

Puisque je prie lorsque la prière naît, je dis à Dieu que j'accepte qu'il sache quand l'événement de l'accouchement aura lieu et que je fais confiance à ce qui nous est tout particulièrement destiné. J'en profite aussi alors pour lui glisser des demandes comme par exemple de nous offrir la possibilité d'un accouchement naturel, par voie basse, de nous entourer d'une équipe médicale compétente et enveloppante, de veiller à notre santé. Aujourd'hui, j'ai ajouté que j'aimerais bien que bébé Bo. prenne mon sein avec facilité et que l'allaitement se fasse sans inconfort, ni pour lui ni pour moi. D'ailleurs, mon feeling me dit que tout ira comme sur des roulettes de ce côté-là puisque vraiment, je n'ai aucune appréhension.

Je me repose.

Je prends Nougat le gros chat sous mon bras et je m'étends pour voguer au pays des songes. Ensemble, nous formons cette boule de chaleur sur l'îlet sous la couette et puis, j'ouvre les yeux une heure et demie plus tard, prête à poursuivre sur le mode détente.

Je mange bien.

Mon appétit mène mon estomac et dépendant de l'heure, je croque dans un fruit, quelques olives séchées au soleil, un morceau de chocolat noir, je dîne, ou je bois ma tisane de feuilles de framboisier pour à la fois m'hydrater et combler un petit creux. Il paraît que lorsque j'allaiterai, je deviendrai vorace, devant aller chercher entre 600 et 1 000 calories de plus par jour, ce qui est énorme. Encore une fois, je laisserai mon appétit mener. Jusqu'à maintenant, il m'a prévenue de symptômes inconfortables comme des nausées et des brûlures d'estomac, tout en assurant la prise de poids adéquate de bébé Bo.

Je profite du calme.

Bientôt, je t'aurai pour m'accompagner dans tous ses menus plaisirs, à la différence que l'attente se sera transformée en découverte permanente, stimulation ultime.