orphelins de l'Éden

10.03.2009

tête première

Samedi gris débuté par mon corps scotché au lit. Une nuit de douze heures de sommeil comme M. les aime tant. Nougat le gros chat est venue se coller à moi après que je l'aie encouragée à le faire parce qu'elle miaulait son fameux"mais qu'est-ce que vous foutez encore emmitouflés?" de 6 h 30. La fine pluie aidant à nous envelopper d'ions négatifs - ceux de type apaisant - nous avons donc prolongé nos rêves, étranges dans mon cas, comme ils le sont souvent lorsque je les force à rester encore un peu.

J'ai rencontré A-M hier matin. Ensemble, tous les trois, bébé Bo. y compris, nous avons travaillé à lui faire de l'espace à ce grand garçon. A-M a senti que mon utérus était tendu côté gauche, là où mon iliaque était en position antérieure plutôt que postérieure. Mon bassin reprend toujours le mauvais pli qui est le sien depuis ma propre naissance. Je vous ai déjà raconté comment ma mère avait découvert que j'avais une jambe plus longue que l'autre en me massant poupon parce qu'elle n'était pas emboîtée dans mon bassin. Bref, à chaque début de séance, une des premières manipulations consiste à me recentrer cet axe porteur.

Ce qui est intrinsèque à son traitement, ce sont les questions qui surviennent en fonction de ce qu'elle sent par mon corps. Des questions comme: as-tu parlé à Bo. du moment du passage lors de l'accouchement; et puis des suggestions: tu peux l'aider à se placer en visualisant cette étape avec lui, en imaginant un tunnel avec une belle lumière au bout. Puisque je ne l'avais en effet pas déjà fait, je t'ai d'abord parlé d'une glissade d'eau, du plaisir de filer en s'époumonant, mais ensuite, je me suis dit que cette image évoquait trop de vitesse, trop d'adrénaline, alors j'ai plutôt opté pour un tronçon de la route des vins en Estrie, celui près du Domaine du Ridge où les arbres élevés de chaque bord du ruban d'asphalte viennent unir leurs ramages pour former l'impression d'un pont couvert. Finalement, je t'ai raconté que tu étais maintenant dans une caverne où tu te sens bien, au chaud, confortable, bien nourri, dans un environnement feutré, mais que lorsque tu t'engagerais dans la voie qui te mène à nous, tu y découvrirais à ta sortie des millions de source de stimulation fascinante. Des tissus doux et nos mains pour ta peau; des formes et nos visages pour ton regard; de la musique et nos voix pour tes oreilles; mes seins pour ton goût; nos corps contre le tien pour ton odorat. Et tous les gagagougou de ceux qui te rencontreront.

Quand nous avons parlé de la version qui aura lieu lundi, A-M m'a dit que si bébé Bo. n'avait pas tourné suite au traitement - elle aurait préféré que la version ait lieu plus vers la fin de la semaine prochaine pour laisser une bonne semaine à l'efficacité de son intervention - ça ne pouvait qu'aider. Elle dit que maintenant qu'elle a libéré certains obstacles, bébé Bo. aura plus de chances de tourner avec succès au moment de la manipulation. Un bel exemple de complémentarité d'approches.

Sinon, monsieur peut n'en faire qu'à sa tête jusqu'au dernier moment aussi. Dans vos messages d'encouragement, la conclusion c'est que l'important, c'est la santé. Bien sûr que je suis d'accord avec vous. Rien ne sert de s'obstiner à vouloir remonter le courant. Surtout lorsqu'on est si proche de se jeter tête première du haut de la glissade d'eau.

2 Comments:

At 9:19 p.m., Anonymous M-H said...

Première chose qui me vient en tête après avoir lu ton billet :

Je t'aime ma chère Lu, Je t'aime
BOnne soirée :)

 
At 9:17 p.m., Anonymous Anonyme said...

On pense fort à vous deux pour demain!!! on est là, on est lààààà et on t'aime Lu!
bisous
Jo, Pascal et Matteo

 

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