filon
Week-end booké au quart de tour. La routine régulière - courses, ménage, popote - en plus de d'autres arrêts obligés. De ceux-là, il y en a un qui nous a fait sourire, M. et moi, celui de devoir nous rendre au Festival de la galette de sarrasin et des saveurs du terroir de St-Eustache. Oui, vous avez bien lu. Nous devions nous pointer là parce que dans le village des artisans, une participante est une rempailleuse qui allait redonner un siège à la chaise berçante dans laquelle je veux m'installer pour donner le sein à bébé Bo.
Cette chaise, elle est toute spéciale puisque c'est mon grand-père maternel qui l'avait fabriquée solidement de ses propres mains en guise de cadeau à ma mère il y a environ trente ans de cela. Après deux décennies sous le toit d'un frère de mon père à cause d'un testament merdeux, cet oncle a finalement décidé qu'il était temps de le redonner à ma mère. Il n'est jamais trop tard qu'il paraît.
Ma mère retrouvant ainsi aussi la table à manger, les chaises qui l'accompagnaient et un banc double, en plus de la berçante, décide de me léguer cette dernière parce qu'elle sait que j'en ferai bon usage. La récupérant, je comprends que cet oncle l'a sans doute entreposée à l'extérieur parce que le cordage est mangé par la moisissure et que des taches de saleté ronge le bois de la charpente. Je coupe le fond en me disant que je le referais tisser.
Quand vient le temps de trouver quelqu'un pour faire le boulot, je réalise que cette tâche a deux noms possibles, le cannage ou le rempaillage, et que peu nombreux sont ceux qui pratiquent ces métiers traditionnels. Mes recherches sur Internet me mène d'abord à une artisane fantastique qui oeuvre dans la Capitale. Après avoir pris contact avec elle, je laisse tomber l'idée de faire appel à sa créativité pour cause de trop grande distance nous séparant. Mon deuxième choix s'arrête sur une femme qui a son atelier à Deux-Montagnes. En l'appelant, elle m'informe de sa présence au dit festival et c'est ainsi que nous nous retrouvons à aller à sa rencontre sous sa tente, berçante pendant entre nous deux, au bout de nos bras, afin de le lui la léguer pour une semaine.
Le plus drôle, c'est que cette femme, elle me dit à quel point elle aime mon prénom. Comme à mon habitude, je dis que je passerai le compliment à ma mère, même si vraiment, c'est mon père qui l'avait choisi. Mais la femme continue et ajoute qu'elle se souvient de ce prénom qu'un personnage d'une télésérie portait parce qu'elle a nommé son fils Frédéric, comme l'amoureux de cette Ludivine. Je lui rappelle le nom de la télésérie: Les gens de Mogador. Elle se souvient maintenant, oui c'est ça. Depuis toutes mes années de vie, c'est la première fois que je rencontre quelqu'un qui peut replacer mon prénom selon l'origine qui a inspiré mon père, et en plus, cette personne m'annonce qu'elle a nommé son propre fils d'après l'amoureux de cette fameuse beauté incarnée par Marie-France Pisier qui avait tant marqué mon père qu'il a tenu à nommer sa dernière fille en son honneur.
À deux jours de mon anniversaire, je n'ai pu que sourire à l'idée de penser que tu me saluais pour mes trente-deux ans bien à ta façon cher papa. Ta fille n'est plus tout à fait jeune, ni tout à fait vieille, mais ta fille s'émerveille.
3 Comments:
Joyeux anniversaire!!!!!!
Mon Dieu, chère amie, que ta volonté soit fête !
Bisous,
Juliette
Wow! Je suis sans paroles.
OOOPS, oui joyeux anniversaire chère Lu!!! je te souhaite un cadeau merveilleux pour lundi!!!
bravo pour la chaise, tu connais le film d'animation crack de frédérick back?
bisous
Jo
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