éloge de la lenteur
Dehors le jour resplendissant passe tranquillement pendant que je le regarde depuis l'intérieur. Mon corps est à la paresse et je veux être près de mon amoureux que je n'ai vu beaucoup cette fin de semaine il me semble. Je vaque à mes menues occupations ménagères et voilà comment on comble des heures sans s'en apercevoir.
Je lis d'un trait tout le contenu du blogue de M-A, véritablement littéraire celui-là. Quel talent d'écrivain et je le lui laisse savoir qu'elle m'éblouit par ses écrits. Ensuite, je replonge dans le lit, histoire de me laisser aller à l'engourdissement délicieux de la fatigue. Je suis en congé après tout. Petite gâterie d'avant-midi donc. Et quel plaisir de rencontrer M. qui remonte du sous-sol à mon réveil. Il s'approche, m'embrasse avec désir et me rejoint dans l'îlot drapé. Dieu que l'amour est bon. Repus, M. retourne au chantier et je me mets au fourneau. Aujourd'hui, je fais des muffins aux bleuets frais et copeaux d'amandes.
Pendant que nous dînons, ma soeur G. et son amoureux nous font la surprise d'un saut de crapaud, le temps de constater l'avancement des travaux entrepris et de nous laisser avec une bonne idée, celle de répartir le poids d'un poutre transversale sur deux piliers dissimulés dans les murs plutôt que de bloquer l'espace central avec un seul. Merci.
Entre deux lessives, je descends appliquer une couche de teinture sur les deux poutres que nous avons décidé de sabler pour exposer leur beauté dans les deux pièces pendant que mon amoureux installe les caissons des lumières encastrées. Cette tâche accomplie, je remonte nettoyer la pile de casseroles, vider le lave-vaisselle et suspendre les fringues sur la corde.
Décidément, elle me plaît ma vie de petite femme au foyer. Elle est douce et simple. Paisible. Pleine. Mienne.
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