orphelins de l'Éden

9.15.2009

à la croisée des dimensions

Après m'avoir demandé comment avait été ma journée au onzième et m'écouter la lui décrire, il m'a ensuite surpris avec ce: "Pis as-tu rêvé hier soir?" Mon amoureux sait très bien que je rêve à toutes les nuits, mais là, cette question, elle était surprenante du fait que ce que je voulais vous rapporter aujourd'hui, c'était justement un extrait d'un de mes rêves.

Dans ce rêve, le paradis était annexé à la maison des voisins à notre gauche, ceux avec lesquels nous jasons de temps en temps lorsque nous nous croisons à l'avant de nos chaumières, à l'occasion donc. Chez moi, il y a ma mère et mes deux soeurs, aucune trace de M. Ma soeur B. fouille dans une boîte et ma mère lui dit de laisser tomber cette idée de vouloir réviser l'arbre généalogique. Sans l'écouter, ma soeur sort de toute cette paperasse un portrait de nos ancêtres. Sur l'image, plusieurs de nos aïeux se tiennent côte à côte, debout. B. interpelle ma soeur G. et moi-même pour que nous venions voir ces visages de plus près. En nous approchant, elle ajoute que plusieurs d'entre eux nous ressemblent, ma soeur G. et moi. Je regarde l'image et les gens représentés y sont dessinés plutôt qu'immortalisés sur papier photo. De fait, je reconnais que plusieurs des visages ressemblent au mien. À ce moment-là, ma soeur B. me révèle que je suis en fait la fille de Joseph, un grand-oncle de la famille de ma mère - dans la réalité, nous n'avons pas de grand-oncle nommé Joseph -, et d'une jeune femme qu'il avait engrossée. B. continue le récit en me disant que puisque maman venait d'enfanter une brochette - dans mon rêve, je comprends que cela veut dire des triplettes siamoises puisqu'il est question de douze membres - morte-née et que l'oncle ne voulait pas de moi, elle a accepté de me prendre pour fille.

Eh ben.

Plus tard aujourd'hui, mon esprit revient au songe et réalise avec étrangeté que selon certains historiens, Jésus serait né d'un Joseph septuagénaire et d'une Marie dans sa jeune vingtaine.

Eh ben.

Sinon, je suis encore capable d'enfiler un pantalon acheté au début de ma carrière au onzième, il y a plus de cinq ans maintenant, et bébé Bo. n'a pas encore tourné selon les palpations faites par l'obstétricien hier matin, à ma requête seulement. Tu as encore deux semaines pour le faire garçon. J'ai commencé à t'y encourager plus sérieusement. Et puis, on dirait que tu as commencé à culbuter cet après-midi puisque j'ai senti ta tête - que le gentil médecin, qui n'était pas le baba cool Dr. C., mais un collègue de celui-ci, a tracé avec ses mains sur mon ventre pour me faire comprendre ta position - changer de place. La bosse qui était en haut à droite dans mon abdomen est ailleurs. Avec mes paumes, je me tâte et je n'arrive pas à te voir tout à fait. Tout ira bien. Ce sera un accouchement naturel, tout ce qu'il y a de plus simple, nonobstant la douleur qui me fera serrer les dents. Tu naîtras de mes entrailles tout ratatiner, comme tous ces ancêtres qui ont mené à toi, bébé Bo., fils de l'Amour, venu célébrer la Vie.

3 Comments:

At 8:50 p.m., Anonymous Anonyme said...

C'etait le temps que tu arretes de lire la saga des Amishs ma Lu... Tu melanges l'histoire du livre avec ta propre vie! B

 
At 9:48 a.m., Anonymous Anonyme said...

Ah ce ventre! Comme ce doit être mignon... Grosses bises dessus en attendant d'en donner à B. qui sera bientôt parmi nous.

xxx J.

 
At 12:59 a.m., Anonymous Anonyme said...

A quand la photo d un gros bedon tout rond!??
De ta grosse bedaine pleine??

A mon retour il en sera deja sortie..c est fou!

miss ya

Sara
xxx

 

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