orphelins de l'Éden

5.10.2009

l'important, c'est l'essentiel

Mal de bloc carabiné. Oui, sans doute un symptôme de petit être caché au fin fond de moi. Mais aussi parce que j'ai bossé sérieusement à la préparation du brunch servi ce midi pour la fête des mères. Bien que les uns et les autres des invités m'avaient offert d'amener quelque chose, j'ai gentiment décliné leur polie proposition pour faire les choses à ma manière, servir les aliments selon ma créativité culinaire. Parce qu'il y avait longtemps que mon cerveau n'était entré en ébullition pour élaborer un repas mémorable et que j'adore vivre cet exercice qui dure souvent environ une semaine. Une semaine à échafauder des plans d'agencement de saveurs, de couleurs, dans le but de donner aux convives une expérience gourmande agréable. La nourriture partagée et appréciée, ça se trouve dans mes tops dons de moi. Cuisiner avec amour, ça vaut toutes les plus belles déclarations.

Alors, après les courses d'hier après-midi et un beau moment à regarder avec M. un quiscale bronzé au superbe collier bleu métallique tiré de très longs vers de terre d'un cou de bec précis et sans merci les uns après les autres pour ne seulement qu'en grignoter de petits bouts de rien du tout pour aussitôt les oublier, tout contrits de cet amputation subite, je me suis retroussée les manches et j'ai commencé à travailler, mes cellules grises me dictant les étapes à suivre, en fonction des plats, selon une partition répétée inconsciemment depuis quelques jours. Quand je me suis mise au lit deux et heures et demie plus tard, j'ai dû me masser la plante des pieds pour les détendre pendant que M. se brossait les dents juste avant de venir me rejoindre.

Et puis, nuit au sommeil léger, ma conscience sachant très bien tout le travail restant à accomplir avant l'arrivée des invités. En plus, de l'alarme d'une voiture à trois maisons de la nôtre se déclenchant à 23 h 30 pour une quinzaine de minutes, ce qui m'a bouffé un bon quarante-cinq minutes de paix nocturne. Quand j'ai raconté ma nuit à bâtons rompus, maman m'a dit qu'en plus, c'était pleine lune, d'où un sommeil bizarre.

Bref, je me suis tirée du lit à 6 h pour commencer le bal de tout ce qui devait être fait et finalement, quatre heures et demie plus tard, nous finissions juste avant l'arrivée des membres de nos familles.

Au menu:

- mini croissants et mini chocolatines de la pâtisserie à côté du paradis où Mme Rs. fait une pâte feuilletée et beurrée absolument délicieuse;

- muffins bananes et noix enfournés au petit matin par bibi (c'est moi);

- station yogourt, comme je l'ai appelée: yogourt nature ou à la vanille onctueux, framboises, granola, sirop d'érable;

- salade verte aux agrumes (suprêmes de limettes, d'oranges et de pamplemousses roses) et avocats;

- mélange de fruits exotiques: ananas, mangue atulfo (mes préférées!), raisins rouges, caramboles, figues, cerises de terre;

- assiette de fromages;

- bouchées au caviar d'aubergine;

- frittata aux patates douces;

- bacon bio;

- jus, café, confitures.

Dommage que ma machine ait déclaré forfait en fin de repas. Je n'ai pas pu être tout à fait là avec ceux de mon noyau. J'avais demandé à Dieu de faire en sorte que tout le monde se régale, ce qu'il m'a accordé. J'avais oublié de demander la santé, nécessaire au bon déroulement d'une existence sans souci. La santé pour me soutenir dans mon effort d'hôtesse à la petite bedaine. Vieux sage va. Tu me ramènes toujours à l'essentiel.

2 Comments:

At 10:21 p.m., Anonymous ziwi said...

Mmmm délicioso, connaissant notre bloggueuse... mais surtout, repose-toi, fais attention à toi.

 
At 8:16 a.m., Anonymous M-H said...

Ouinnnnn Surmenage du dimanche jeune demoiselle ?
Fait attention à toi, on se voit vendredi

Marie-H

 

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