orphelins de l'Éden

5.05.2009

la magie du moment

Hier soir, j'ai débuté le cours d'introduction à la photographie que mon chéri m'avait offert pour mon anniversaire il y a plus de six mois. Dans une pièce, nous avons été seize à prendre place à de longues tables sur des sièges rembourrés et orientés vers l'avant, là où un écran plat et un tableau étaient accrochés, prêts à nous afficher la matière. La conférencière - c'est ainsi qu'elle se désigne en se présentant à nous - est une femme très douce, dégageant une grande sympathie. Elle veut nous transmettre l'amour de l'art photographique, mais si nous sommes ici, c'est que nous sommes déjà un peu mordus. Son ton enthousiaste est borderline gnangnan, mais elle est si authentique qu'on ne peut que s'abandonner à ce charme rose bonbon. D'ailleurs, elle est connaisseuse et les photos qu'elle nous montre pour démontrer des exemples de certaines notions qu'elle aborde et qui ont été saisi par son regard, sont d'une beauté à couper le souffle. Un canard qui s'ébroue, une tulipe perlée de rosée. Madame L. G. est une photographe naturaliste.

Tous les participants ont amené avec eux leur appareil. Dans le lot, une jeune femme est la seule à tenir entre ses mains un boîtier argentique. D'ailleurs, à la pause, après avoir discuté avec madame la conférencière, elle quittera le groupe, incapable de relier toute cette théorie axée sur la technologie numérique à son Pentax qui fait figure d'antiquité dans ce contexte. Sinon, tous les autres tiennent entre leurs mains des mécaniques sacrément costaudes comparées à celle de mon Nikon D40, assez basique merci. Mais je l'aime, c'est l'important. Tous ces boîtiers de la mort montés d'objectifs hallucinants ne m'intimident pas, surtout que tout les participants sont au même niveau ou à peu près, c'est-à-dire à celui de photographes amateurs se fiant plus souvent à la piffologie et au mode auto de leur engin performant qu'à des notions bétons qui leur permettent le contrôle du résultat.

Au moins, là-dessus, je peux dire que mes quelques années à manipuler des appareils argentiques m'ont légué des connaissances transposables à la prise de photo à partir de mon appareil numérique. Je comprends les concepts d'ouverture de diaphragme et de vitesse d'obturation, et même un peu celui de ISO. Mais déjà, après ces trois heures de matière jetant les bases, je peux constater que cet apprentissage ne sera pas en vain, loin de là. Mes photographies risquent moins de se faire à tâtons en mode manuel et surtout, je comprendrai un peu mieux comment tirer avantage des multiples fonctions de mon D40. Vivement la précision de toutes ces notions afin de perfectionner ma relation à cet art qui me permet d'affûter mon regard se promenant sur les tableaux du quotidien.

Toutes ces tulipes et ces jonquilles et ces magnolias, n'est-ce pas qu'ils culminent en une explosion de couleurs?