orphelins de l'Éden

5.03.2009

jardiner ma liberté

Deux jours trop vite envolés. Pourquoi les week-ends sont-ils aussi courts, toujours autant chargés? Dire que sur la planète, plusieurs travaillent beaucoup plus que quarante heures semaine pour récolter beaucoup, beaucoup moins que le salaire moyen ici. Dire que la crise économique brise des foyers par milliers présentement. C'est qu'il me faudrait être heureuse de ma situation. Même si des gens comme Jean Leloup disent que des situations comme la mienne leur hérissent les poils de la conscience. À chacun sa zone de confort faudrait-il dire. Mais encore, quel luxe de pouvoir m'attarder à cette constatation toute occidentale. Zone de confort ici ne s'établit pas comme celles des gens vivant dans les pays défavorisés, là où les zones de confort sont déterminées en fonction des besoins fondamentaux comblés principalement.

Mais tout de même, deux jours, c'est trop vite passé. Par exemple, ce week-end, nous sommes montés chez maman dans le nord. Il y avait depuis cet automne que nous n'étions allés. Bien sûr, nous nous étions vues pour Noël, ensuite au paradis et quelques d'autres fois, chez ma soeur G., mais il y avait des mois que je n'étais rentrée dans cette maison qui est la sienne, là où il fait si bon d'être. Elle nous a accueilli avec générosité et chaleur, elle et avec elle, son amoureux Jc. J'irais à toutes les deux semaines si je le pouvais. Pas de farce. J'adore cet endroit, l'énergie des lieux, la sérénité qui baigne le nid de maman, maman aux bras réconfortants.

Et puis, il y a le père de M. que nous n'avons pas revu depuis le saut de crapaud chez lui pour l'annonce de la venue de petit être le 1er mars dernier. Il y a des amis à moi, dont Ch. à Ottawa, qu'il me faudrait voir. N'est-ce pas M-H, Sr., Sm.? Et mon amie-collègue Cht., avec qui j'aimerais bien passer une heure de dîner à marcher tranquillement. Il y a la fête de maman, la fête des mères et puis celle des pères dans un mois. Les week-ends où je travaille entre tous ceux qui doivent nous servir à voir notre monde. Il y a les mauvaises herbes à tirer par la couette, le deck à teindre, les fleurs à empoter, les légumes à semer, les armoires à laver. Il y a que parfois, j'aimerais qu'il y ait une façon de faire tout en moins de temps, mais de manière tout aussi agréable. Parce qu'heureusement, toutes ces obligations, elles s'accomplissent dans l'agrément. Avec le sentiment de faire du bon boulot, le genre de travail qui fait gonfler mon coeur.