orphelins de l'Éden

2.19.2009

reality check

Broyer du noir, ça bouffe la tête. J'ai donc une tête fromagée. Avis aux intéressés.

Non mais sérieusement, un seul être à se promener le visage renfrogné, ça crampe la bonhomie d'un ensemble d'individus comme pas possible. Pour ma défense, j'avais l'impression d'assister à un enterrement toute cette semaine. Le onzième m'était comme une parenté lointaine et désagréable qui se chamaille pour les miettes du patrimoine d'un décédé. Et le cadavre dans ce cas bien précis, c'était mon entrain à la tâche. Encore une fois. Une nouvelle déception humaine à accrocher à mon tableau morbide réunissant tous les coups bas qui m'ont été donné de témoigner dans ma courte vie.

Mais je n'aime pas broyer du noir. Parce que ça bouffe la tête justement et que ça ne fait pas avancer les choses. Je pourrais continuer à chanter l'air plaintif entonner à mon dernier message, à me vautrer dans mon état de pauvre petite moi blessée, à blâmer le ciel pour toutes les tuiles qui se fracassent sur ma caboche. Mais à quoi bon? Du bourbier sort le lotus. Il m'aura fallu presqu'une semaine pour en revenir.

J'avoue cependant que ma mèche raccourcie de plus en plus. D'un événement merdique survenant dans mon milieu de travail à un autre, je m'en remets toujours un peu plus difficilement. D'aucuns diront que je suis couarde, que je devrais quitter cet environnement si j'en ai tant ras-le-bol. Vrai. Sauf que comme mentionné à mon dernier passage ici, j'ai des obligations financières qui me contraignent et que même si je retournais à l'enseignement, ma carrière précédente, en plus de la chute substantielle de salaire, je devrais plonger dans l'arène du merveilleux monde des syndiqués qui brassent leur lot de zizanies aussi merci beaucoup bonsoir. Quelles autres options alors? Retourner aux études? Impossible côté sous. Quoi d'autre? Me jeter dans le vide en croyant à ma bonne étoile? Pour tout vous dire, ma bonne étoile ne m'a pas particulièrement éblouie ces derniers temps.

Bon, tiens, elle se plaint encore. Le ventre plein en plus. Oui, j'ai le ventre plein. Je suis la première à le réaliser. J'ai un amoureux en or. Quand je croque dedans, mes molaires crissent, juré craché. J'ai un beau nid, bien chaud, bien joli. J'ai une grosse boule de poils lustrés à me mettre sous la main. Qui miaule et qui ronronne sans malice. Et à l'instant où j'écris ces lignes, j'apprends que l'amoureux de la mère de M. a été terrassé par un infarctus cet après-midi. Il est sur la table d'opération à l'heure qu'il est. Et moi qui étais en train de dire qu'il me faut être reconnaissante.

1 Comments:

At 12:48 a.m., Anonymous Anonyme said...

Oh! Très désolée pour l'amoureux de la mère de M.

C'est terrible. :(

Par rapport au boulot: oui, beaucoup de personnes se chamaillent pour des petitesses. Ce qui t'y garde est que tu aimes surement tes tâches - mis à part les tensions entre collègues - et aussi, savoir que ce serait imprudent de te jeter dans le vide.

Alors on t'a gagné pour un moment encore! Youppie! =)

Cht.

 

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