orphelins de l'Éden

2.13.2009

mille soixante-dix soixante secondes

Un blogue, il a besoin d'être nourri régulièrement pour soutenir l'attention de ses visiteurs. Je fais donc tout mon possible pour injecter un nouveau morceau à vous mettre dans le moulinet aux deux jours en moyenne. Aujourd'hui, je m'installe devant l'écran, dans la pièce orange, pour compenser pour hier. Merci d'être toujours là.

Hier, journée qui a débuté à 6 h pour se terminer la tête sur l'oreiller à 23 h 50. Déjà vers 16 h 30, j'avais les cernes qui tiraient sous mes yeux. À la fin de mon quart de travail, M. m'attendait à bord de Jasmine la Fit en écoutant l'album de Chairlift qu'il nous avait procuré la journée même. M. qui est grippé à son tour et que j'ai tancé gentiment au téléphone pendant ma petite pause vers 17 h 45 pour qu'il se mette au lit afin de se régénérer. Mais non, il était là, à m'attendre. Surprise mon amour. Je sais que tu as eu deux journées très occupées de suite. Je t'aime et je viens te cueillir. La St-Valentin un 12 février.

Justement, pour cette fête vermeille, j'ai participé à mettre en branle une activité avec le club social du onzième: un courrier du coeur. Rien à voir avec la formule des écoles secondaires où les secret crush sont révélés puérilement ou que les coeurs se serrent de ne pas avoir reçu un mot doux d'un bel inconnu. Toujours beaux les inconnus utilisateurs des courriers du coeur. Le courrier du coeur au onzième, c'est pour dire à nos collègues qu'on les apprécie, qu'on les tient pour amis. Le message appréciatif peut être traduit en mots, en sucreries, en argent Canadian Tire. Tous les moyens sont bons pour semer le bonheur.

Alors, je me suis levée à 6 h du matin hier. Je me suis tirée du lit avec six heures de sommeil dans le corps parce qu'il me fallait avancer sur mon projet cupidon. J'ai décidé d'offrir une petite bouchée chocolatée à chacun de mes collègues. Dans de petits sachets transparents décorés de coeurs rouges et roses, j'ai déposé trois bécots pétris de cacao, prêts à fondre sur la langue ou à éclater sous la dent. Avec un bout de ruban rouge chatoyant sur lequel j'ai glissé deux coeurs spongieux poinçonnés un à un pour réaliser le montage ainsi qu'un minuscule bout de carton rose marqué du prénom de chacun de mes quelques cinquante collègues, j'ai bouclé les mini-colis. La distribution aura lieu aujourd'hui. Dans la boîte du courrier du coeur, il y avait des enveloppes enrubannées quand j'ai vidé ma cargaison dans son ventre. Joie. Le but d'égayer l'ambiance par une douce effervescence sera atteint dans les heures qui viennent.

À 8 h 33, chargée de mon projet en plan dans mon sac réutilisable que je trimballe souvent, j'ai quitté le paradis direction Olive + Gourmando pour rencontrer Lr., cette universitaire recueillant les réponses à ses questions de la part de blogueuses Québécoises. C'était ma troisième visite dans cet oasis de quartier, mais ma première à m'installer à une des tables, table que nous avons monopolisée de 9 h 15 à 13 h. Je crois que la petite enregistreuse digitale déposée entre mon interlocutrice et moi a gagné le respect des serveuses qui ont eu la délicatesse de ne pas nous faire pression. Il faut dire aussi que tout l'endroit respire l'intelligence des coeurs humains qui oeuvrent avec créativité et beauté pour rendre hommage aux sens.

À la fin de l'entretien tout à la fois drainant et énergisant, nous nous sommes remerciées mutuellement. Elle à moi pour avoir été généreuse et engraissé par mes propos son matériel de recherche. Moi à elle pour cette opportunité de parler de ce que j'aime faire, de trouver les mots décrivant mon engagement avec les mots.

En sortant du cocon feutré, nous avons longé St-Paul jusqu'à McGill et de là, nous nous sommes rendues au métro Square Victoria d'abord pour ensuite décider de poursuivre notre marche vers le Palais des Congrès. Moi qui adore Montréal, je me suis transformée en guide touristique aux côtés de cette charmante personne le temps de cette courte balade. Nos chemins se sont séparés après avoir parlé des piknics électroniks, ces dimanches à danser dans le vent sous L'Homme du sculpteur Alexander Calder.

Une demi-heure plus tard, je déballais mon attirail pour recommencer à bricoler mes bourses fléchées. J'ai besogné sans relâche pendant une pleine heure pour réussir à mettre le pied au onzième exactement une minute avant l'heure du go de mon quart de travail.

Le rythme a repris de plus bel, constant, happant. Mon esprit saoulé par l'adrénaline d'accomplir quelque chose. Mes yeux ouverts sur cette réalité défilant devant eux en se déployant en moments délicieux, mes yeux, ils n'ont pas regretté de tout quitter sur l'oreiller. Sûrs d'avoir tout vu justement ce que ce jour me réservait tout particulièrement.

2 Comments:

At 4:19 p.m., Anonymous Anonyme said...

Chère Lu,
je m'ennuie de toi! Je t'appellerai ce weekend!Je continue de te lire!

S.

 
At 4:27 p.m., Anonymous Anonyme said...

Bonjour!
Merci pour tes courriels et ce super billet! Je vais répondre à tes courriels cette semaine (je reviens tout juste de Montréal...).
Merci encore et au plaisir de te croiser de nouveau!
Laurence

 

Publier un commentaire

<< Home