orphelins de l'Éden

11.27.2008

l'essence

Aujourd'hui, après de longs mois à ne plus y croire, j'ai décidé, consciemment, de me ré-approprier ce que je considère comme ma seule et ultime vocation: l'écriture. Je suis arrivée à cette décision parce que j'ai frappé mon mur au onzième, parce que j'ai atteint ma limite de gants blanc, parce que j'ai donné tout ce que j'ai pu et même plus. Si je veux être honnête avec moi-même, je me dois de faire la paix avec le fait que je ne peux pas rester là. Mon rêve à moi, ma réalité plutôt, c'est que je couve l'espoir de vivre de ma plume depuis toujours et depuis toujours, je travaille à faire autre chose pour des raisons alimentaires, tout en essayant ici et là de pondre une ligne qui a quelconque potentiel. Bien sûr, pour des raisons alimentaires, je n'ai pas vraiment quitté mon boulot au onzième. Ça aurait déraisonnable et Dieu sait qu'il ne faut pas l'être lorsque l'on a des engagements. Cependant, disons qu'aujourd'hui, j'ai repris le contrôle sur ma destinée. Je suis écrivain. Ni nonne pour vivre une relation exclusive avec le Tout, parce que de toute manière, je ne suis ni tout à fait assez chrétienne ni tout à fait bouddhiste pour enfiler la froc et que je crois plus à la spiritualité plongée à même les aléas du quotidien; ni enseignante, même si c'est ma formation universitaire et que je me sens confortable devant un groupe; ni employée du onzième, malgré un amour du métier qui m'a fait tenir jusqu'ici et qui me fera tenir le temps de faire la transition que je mets en branle dès maintenant. Je le répète, je suis écrivain. Ça prendra le temps qu'il faut, six mois, trois ans, trente. Plus encore, j'arriverai à vivre grâce à mes écrits, à un niveau confortable, sans nous contraindre, moi et ceux de mon foyer, à une diète au beurre de pinotte. J'y arriverai. Je ne sais pas encore comment à part en écrivant bien sûr. Mais j'y arriverai. L'évidence m'a frappée de plein fouet. Ma vocation, l'écriture. Pour mon salut spirituel, cette chose qui insuffle mon âme, la voix intérieure me mène à l'écriture. Persévère, tu n'as plus le choix.

2 Comments:

At 8:28 a.m., Anonymous Anonyme said...

Salut Ludivine ! Je suis convaincue qu'un jour j'irai à la librairie acheter tes bouquins et que je les lirai et les relirai et que je les prêterai à mes amis pour qu'il te découvre. Continue à visualiser ce que tu veux et ça va t'arriver. Je crois en ton talent d'écrivaine. Tu as un style que j'adore ! Lâche pas chère écrivaine!

Caro de la r-nord qui lit toujours ton blog assidûment xx

 
At 11:26 a.m., Blogger Isabelle said...

Même si le travail du 11e prend beaucoup de ton temps, lâche pas l'écriture. C'est tellement important d'avoir des rêves et des buts. Je suis certaine qu'un jour le tien arrivera. Il faut juste que le 11e et la vie ne nous détourne pas trop de notre essence ;) D.

 

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