orphelins de l'Éden

10.19.2008

pécule

Décidément, cette saison se fait magnifique, tout en rayons et en fraîcheur vivifiante. Un automne peu pluvieux pour tous les chialeurs qui ont invectivé l'été dernier. Mais ça y est, au petit matin, une gelée recouvre les surfaces. Gazons encore verts qu'elle pétrifie, vitres et carrosseries de voitures qu'elle embue. L'hiver, mes amis, nous engourdira très bientôt.

D'ailleurs, M. s'est fait un beau cadeau aujourd'hui. Monsieur s'est offert un manteau d'hiver d'excellente conception et de design sobre, deux conditions garantes de durabilité. Quand il doit dépenser de grosses sommes, mon amoureux angoisse. Moi, je tente de substituer cette insidieuse complice de la culpabilité par un réalisme honnête en lui expliquant qu'il a étudié des années durant pour arriver à bosser son quarante heures semaine, parfois plus, en exerçant une profession qu'il aime et qui le rémunère à la mesure de son effort. Avec cet argent, il comble ses besoins de base: logement, nourriture, habits. A-t-il le droit de se procurer des articles plus coûteux parce que de meilleure qualité? Bien sûr que oui bon dieu. Surtout que M., il est économe comme pas un. Il engrange pareil à la fourmi. Le crédit et lui, ça ne fait pas bon ménage. Monsieur paie rubis sur l'ongle.

L'argent. Je crois que le citoyen moyen n'est pas assez conscient de ses avoirs fiscaux. Il faudrait être davantage informé des nombreuses sphères de nos existences affectées par notre patrimoine. Il y a quelques semaines, nous avons rencontré au paradis un jeune homme de notre génération venu nous aider à faire le tour de la question. À l'origine, mon obtention d'une permanence a mené au questionnement d'adhérer ou non à mon régime collectif d'assurance vie, surtout que je défraie déjà une somme mensuellement pour une police d'assurance à laquelle j'ai souscrite lorsque j'avais 25 ans. D'une question à l'autre, nous avons constaté qu'il faut être prêt à faire face à la musique si jamais quelque chose arrive à un de nous deux. Parce que mon père est décédé quand nous étions adolescentes et que ma mère a pu se fier sur la somme rattachée à son assurance vie pour entre autres payer pour nos études, je sais qu'il est important de se préparer pour toute éventualité.

Si je devais retourner aux études, j'aimerais suivre des cours en économie. L'univers des chiffres et des investissements, des systèmes fiscaux et des législations est tellement vaste et complexe qu'il est difficile de s'en intéresser malgré que nous travaillions à semaine longue pour mériter des salaires que nous utilisons peut-être pas au meilleur de leur potentiel au final. Comme pour ma santé, j'aime savoir que j'ai un certain contrôle sur cet aspect fondamental de mon existence et plus je creuse pour comprendre, plus je réalise l'étendu des notions à assimiler. Heureusement, ma persévérance et ma vigilance portent fruit puisque de plus en plus, lorsque je rencontre des conseillers financiers, je suis et saisis la terminologie, les différents produits, les effets dominos subséquents à ce qu'ils proposent. Tant et tellement que M. et moi, ensemble, nous pouvons arriver à faire des choix qui nous permettent de jumeler rendement et éthique, deux valeurs clés que nous voulons récolter au moyen de notre argent. Il n'y a rien de tel que de s'informer, surtout quand c'est pour mieux s'émanciper.