orphelins de l'Éden

10.14.2008

tout est bien qui finit bien

Mowgli a quitté le paradis. Mais sans larmes, seulement avec de gros sourires et des voeux de bonheur. Eh oui, monsieur chose a été adopté par Dn., une de mes collègues de travail, et son amoureux Mr. C'est parce que j'avais le coeur lourd ce matin en rentrant au travail et que j'ai trouvé Dn. devant la machine à café dans la cuisine, qui m'a demandé comment avait été mon week-end, que je lui ai relaté toute l'histoire de cette petite boule de poils apparue de sous mon balcon jeudi soir dernier. À la fin du récit, elle a tout simplement dit qu'elle demanderait à son amoureux ce qu'il penserait d'avoir un chaton et voilà, un coup de téléphone après l'autre, ils ont fini par débarquer au paradis à 20 h ce soir pour venir connecter avec Mowgli tout endormi qui est reparti avec eux dans nune boîte à chaussures.

Ce qui réchauffe mon coeur - qui pour vous le rappeler, était devenu le spectre de lui-même - c'est de savoir que ce matin quand j'ai quitté le paradis à 6 h 20 et que j'ai éclaté en sanglots à l'arrêt d'autobus en pensant que c'était la dernière fois que je le voyais cet adorable chaton et que je n'avais plus espoir qu'il soit sauvé, j'avais tort d'avoir baisser les bras. Dans ma tête, toutes les pistes avaient été explorées: nenni pet shops parce que je n'aurais pu leur cacher que Mowgli avait des parasites et qu'eux, bien sûr, n'auraient pas voulu d'une bête qui contaminerait toutes les autres du commerce; nenni le donner puisque qui voudrait d'un animal parasité et si oui, personne ne me venait à l'esprit à part un ami qui a décliné sa venue dans son foyer parce qu'il veut plutôt un chiot pour ses garçons qui le supplient d'en avoir un; nenni la SPCA Montréal parce que je n'habite plus le territoire de la métropole. Ne nous restait plus que le refuge et son ultimatum lugubre d'une semaine à vivre seulement avec la possibilité qu'il soit adopté, mais avec cette possibilité, l'inquiétude qu'une deuxième dose de médicament vermifuge lui soit administré en moins d'un mois, ce qui n'aurait pas été une bonne chose pour la santé du chaton.

Mon coeur a repris vie quand Dn. a allumé une petite étincelle d'espoir, suffisante du moins pour que je me rue sur un appareil téléphonique et que je dise à M. de rentrer au travail plutôt que d'aller au refuge à son ouverture à 9 h afin de laisser encore une journée à Mowgli parce qu'il y avait tout à coup une lueur d'happy end. Et dans l'attente, une autre collègue, Lc., est venue me dire qu'elle-même qui a dû se départir de ses deux chats ce printemps les avait amenés au Berger Blanc parce que là-bas, comparativement au refuge de la rive-sud, les bêtes ont un gros trois mois pour avoir une chance d'être adoptées et de plus, pendant ce temps d'attente, elles y sont bien traitées. Alors, tout à coup, je me retrouvais avec une deuxième possibilité pour Mowgli et mon plan était simple: me rendre au Berger Blanc avec Fr., notre ancien voisin d'en-dessous, et lui faire dire qu'il avait trouvé la bête dans son cabanon et qu'il avait tenté l'expérience de garder le minet et donc c'était rendu chez le vétérinaire qui a administré une dose de Revolution à l'animal, mais que finalement, il réalisait que c'était trop pour lui et qu'il avait décidé de s'en départir. Enfin, quelques minutes avant que ma journée au onzième se conclut, Cht., mon amie-collègue qui m'a si gentiment écouté pleurnicher ce matin avant ma conversation avec Dn., vient me voir pour m'annoncer qu'elle en a parlé à son amoureux, et qu'ils seraient peut-être prêts à prendre Mowgli pour un essai. Wow. Une journée débutant avec une fin inexorable se déroule avec l'excitation d'un sac de surprises. Et puis, coup de théâtre, pour toper le tout, quand j'arrive au paradis, M. a laissé un message sur notre répondeur pour déclarer avec joie qu'il a trouvé une maison pour monsieur chose. Quand je l'appelle pour lui dire que Dn. et son amoureux viendront ce soir, il m'explique que c'est une amie d'une collègue à lui qui a une ferme et qui serait prête à recueillir le chaton qui vivrait avec cinq autres chats dans l'environnement de foin et de bétail.

Hourra donc! L'univers a entendu notre cri du coeur et notre échec est devenu un sursis qui a permis ce dénouement heureux. Mowgli, ce chaton au destin bien particulier, se retrouve avec une plénitude d'horizons d'avenir tous plus beaux les uns des autres. Je lui souhaite d'avoir trouvé un foyer auprès de Dn. et Mr., mais sinon, il ira à la ferme. Merci la vie. Merci pour lui.

1 Comments:

At 9:37 p.m., Anonymous Anonyme said...

Lu, j'ai bien aimé lire ton blog et les aventures de Mowgli. Je vais revenir voir les nouvelles de temps en temps.
Scan sista'

 

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