orphelins de l'Éden

6.05.2008

enfin

Le grand jour demain. Je me marie à ma profession. La main droite sur la bible, la gauche sur le coeur. Pour des siècles et des siècles, amen. Bon, peut-être pas des siècles, mais il est vrai que le temps est malléable lorsqu'il passe par nos cellules grises. D'ailleurs, par où d'autre passerait-il ce vilain facteur vent qui nous pousse toujours vers l'avant?

Dieu est bon. Mon feu sauvage a fleuri sur le plat de ma lèvre et il ne paraît pas du tout. Côté habillement, je dois repasser ma robe grise, mais d'abord couper l'étiquette. J'ai fait l'essaie de l'ensemble robe-bas collant-chaussure hier et M. semble avoir trouvé le tout très joli. Il m'a dit que je ressemble à une des filles du quatuor vocal et instrumental Amiina. O.K.

La surprise de la journée, c'est que trois des plants d'haricots "Kentucky" ont fait leur apparition dans le jardin. Leurs tiges sont bigrement longues si je considère que pas plus tard qu'hier, il n'y avait rien là où elles ont émergées. Avec elles, il y a quatre ou cinq plants de capucines qui sont également parvenus à éclore de leur semence ronde comme une bille. Ça pousse Fardoche, ça pousse en s'il vous plaît.

Courts, courts, courts qu'ils sont à nouveau mes cheveux. Pour une deuxième fois, je suis passée entre les mains de Ml., cette coiffeuse pas compliquée qui a travaillé avec une détermination digne des fous. Vous savez ces gens qui se tiennent en équilibre entre la folie et le génie? Eh bien, Ml., elle est de ceux-là quand elle se lance dans une coupe. Ces ciseaux passent sur chaque millimètre de ma chevelure et je sens les lames devenir des papillons qui butinent tellement elle y va d'une main délicate, mais ferme. J'adore.

Toute prête pour demain. Demain, ce vendredi au boulot qui s'achèvera en beauté. Que dis-je? Tous les vendredis au boulot se terminent en beauté, non? Surtout lorsque l'on va se régaler chez Rumi après, en famille. Youpi.