orphelins de l'Éden

5.23.2008

envol

Journée en dents de scie. Pleut, pleut pas, pleut, pleut pas. Vendredi somme toute assez peinard, à regarder par la fenêtre les cieux s'ouvrir et se fermer.

Au onzième, l'atmosphère était bonne. Climat de détente. Les blagues et les réparties ont fusé tout au court des heures qui se sont succédées. Tout baigne.

En fin de semaine, il y a au menu: déménagement de la soeur de M., Am., jardinage et notre premier piknic de l'année.

Eh oui, Am., cette belle brindille d'infirmière déménage enfin du nid familial. Elle vivra sa première expérience de colocation avec deux copines. On croise les doigts pour que l'amitié soit la plus forte.

Puisque la lune de mai vient de passer, il est venu le temps pour moi de me noircir les ongles et de sarcler ma parcelle de terre sur laquelle j'espère voir pousser les tiges vertes de mes légumes que je récolterai dans quelques semaines. Aussi, je taillerai notre haie de cèdre, j'ensemencerai des bouts de gazon qui ont jauni et j'assemblerai des boîtes de fleurs pour enjoliver notre façade.

Dimanche, nous planifions aller rouler nos hanches sur les beats en plein air que nous servirons la brochette de disques-jokeys invités à la Place de l'Homme. Ô joie! Mon corps a grand besoin de se fondre au fluide musical pour devenir vague, onde, néant gravide ouvrant sur l'ensemble qui bat. Me perdre dans le tout. Fermer les yeux pour mieux voir dans la transe. M'unir aux rythmes parce qu'ils sont moi et que je suis eux. Bon Dieu, si la réincarnation existe, j'ai été derviche tourneur, nul doute.

J'ai sûrement été merle aussi, à siffloter des mélodies complexes et légères, perchée sur une clôture de bois, dans l'air humide du printemps mouillé, en glonflant mon poitrail orangé, en fier-pet que je suis. Parce que je suis un merle et que je suis perchée et que mes trémolos éveillent et égayent. Qu'elle est belle cette lumière qui éclabousse tout. Samedi, il paraît que les vers seront gras sous les bouts de pelouse jaunis. Génial.