ailleurs, ici
Samedi matin et rien de planifier pour ces deux jours de repos, à part pour un petit tour en ville pour que M. passe aux mains de Ml., ma nouvelle coiffeuse. Après, parce que nous serons juste à côté et qu'il y a une éternité que nous ne sommes allés au restaurant, nous irons casser la croûte Aux Vivres. Finalement, demain, nous allons dire un coucou à ma soeur G. et son amoureux, s'il est là, de retour depuis peu de Hong Kong. C'est tout pour le planning.
Entre-temps, je me lancerai peut-être dans la préparation de mon jardin. Il me faut d'abord replonger dans mes livres de jardinage pour voir à quel moment je devrais procéder à l'ensemencement. M-H, ma conseillère-cultivatrice, m'éclairera sans doute.
Et puis, je suis allée m'étendre sur une table pour me faire piquer à des points stratégiques afin de résorber ma tendinite du bras droit. À la clinique, un homme Asiatique aux cheveux poivre et sel m'a questionné sur mon mal, mon état de santé. Il m'a fait des recommandations en m'expliquant que le traitement d'acupuncture allait remplir mon verre d'eau, mais que malheureusement, puisque je travaille 40 heures semaine, la brèche au fond du verre allait rouvrir pour créer une fuite. Selon lui, il est pourtant possible, avec quelques traitements, de stabiliser la situation pour faire cesser la douleur, la brûlure. Il m'a recommandé d'utiliser une souris ergonomique, le genre dont seul le pouce suffit pour faire bouger la flèche sur l'écran pour ainsi réduire les mouvements du bras. M. et moi étions allés chez Bureau en Gros pour essayer de me trouver une souris de ce genre-là. Je parlerai à mon employeur pour qu'ils en achètent quelques-unes, compte tenu que nous sommes au moins cinq à souffrir de ce mal au onzième. En plus, l'acupunteur-consultant m'a encouragé à commencer à développer la dextérité de ma main gauche. Tiens, tiens, ça aussi j'y avais déjà pensé.
Après la consultation, je suis passée dans une salle exiguë et je me suis étendue. Un autre Asiatique a pénétré et très doucement, il s'est adressé à moi en français. Je lui ai dis que c'était la première fois que j'allais vivre un traitement aux aiguilles. Très gentiment, il m'a expliqué les possibles sensations et puis, il a procédé à planter les fines tiges métalliques à des points précis: deux aux poignets gauche, une dans mon troisième oeil, une à la pointe de mon crâne, une au creux de chacun de mes talons et plusieurs sur mon bras droit. Fr., l'acupuncteur très poli, les enfonçait nettement, en les tapant d'un petit outil du genre marteau. Quand il a planté la première à la hauteur de mon coude droit, une brûlure a irradié mon muscle. Je crois que mon mal se roulait en boule à cette place, très exactement.
Traversée d'aiguilles de métal, je suis restée immobile pendant quinze minutes. Fr. avait installée une lampe chauffante à la hauteur de mon poignet droit. Je ne me suis pas endormie. Paraît-il que ça arrive souvent pendant ce moment d'attente. L'énergie nouée circule mieux tout à coup et se faisant, détend l'individu. Détendue, je l'étais.
Fr. est revenu pour retirer les aiguilles une à une en prenant bien soin de nettoyer chaque micro perforation. Pour boucler le traitement, il m'a massé le bras avec une huile fleurant le Tiger Balm. Du bout des doigts, il a fouillé sous ma peau pour triturer mes tendons. Oh tout le bien que ça m'a fait. Je l'ai remercié et il a répondu "je vous en prie". Joli.
En sortant de la petite pièce, devant le comptoir de la réception, Jm., l'acupuncteur-consultant, m'a installé des "patchs" aux endroits sur mon bras où c'était le plus douloureux. Ces collants médicamentés libèrent une substance qui réchauffe le muscle. Il m'explique que je dois les porter pour atténuer la douleur. Prochains rendez-vous, lundi et mercredi. Traitement intense pour en augmenter l'efficacité et parce que je n'ai qu'un corps, il me faut bien le soigner. Sans le bon fonctionnement de ma machine, mon esprit n'est plus libre. Il devient prisonnier de l'illusion créé par les influx nerveux qui rechignent. De ça et de toutes les autres barrières que l'on élève à force d'éducation. L'ouverture d'esprit est le meilleur remède. No doubt about it.
1 Comments:
Bises de San Francisco!
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