orphelins de l'Éden

11.15.2007

perception

Matin mouillé et paresseux. J'ai traîné au lit jusqu'à 9 h. Grâce matinée bien que je me sois mise au lit à 11 h 30 la veille. M., que je réveille bien malgré moi quand je me glisse sous les draps, a de la difficulté à retrouver le fil onirique alors il se tortille et il parle. Vers minuit, il s'est calmé et puis, nous tanguons dans l'autre dimension. Quand il vient me donner un bisou avant de quitter pour le travail ce matin, je lui dis qu'il y a une seconde à peine j'étais déguisée en clown et je me présentais comme étant Tricot aux enfants qui m'accueillaient, bien que j'aurais préféré m'appeler Paprika. Passons.

Bref retour sur le 13. Quand j'ai continué ma journée, après vous avoir écrit, j'ai repensé au nombre, aux dates importantes dans ma vie et puis, j'ai réalisé que j'avais oublié un autre 13 juin, le jour numéro un de ma relation avec M. Je ne m'en tiens pas trop rigueur de cet oubli parce que nous deux, le parcours de notre relation, surtout les débuts, c'est un bel imbroglio. Mais il est vrai que ce 13 juin, un vendredi aussi cette année-là, un soir menant à la pleine lune, nous nous sommes aimés pour la première fois, communiés si vous préférez. Onze ans jour pour jour après ma première fois à vie. Vraiment la vie a de ses hasards.

Aussi, autre étrangeté, quand je vous ai écrit mon dernier message, je le faisais parce que c'était le jour même du nombre, donc le 13. C'est ce qui m'avait inspiré à le faire. Eh bien, hier, en prenant place sur mon divan orange pour regarder le deuxième film que j'avais loué en fin de semaine en prévision de mes matinées libres, je réalise que le titre inclut le 13. Vraiment, l'inconscient provoque des choses à notre insu. Alors, ce 13 Tzameti m'apparaît du coup comme part intégrante à la trame de mon existence, même si je n'ai aucune idée de son contenu. Je sais que tout cela m'inclut, que la trame me porte et veille. Petite chose anodine pour certains, chose merveilleuse à mes yeux.

Et puis, le téléphone sonne pendant que je vous écris. Je reviens tout juste d'une longue conversation avec ma conseillère. À un moment, elle dit que nous devrions aller prendre un café. Je lui dis que c'est ce que nous faisons, l'appareil collé contre la tempe. Plusieurs cafés ont été échangés entre nous déjà. Aujourd'hui, nous parlons de nombreux sujets qui tournent tous autour du mieux-vivre individuel et collectif, de ces ponts à faire entre le je et le nous, entre le passé, le présent, le futur, entre les connaissances et les expériences. Bien malgré nous, nous explorons les voies qui nous portent en exprimant les voix qui nous traversent. La rencontre, quelle joie. Surtout lorsqu'elle est faite dans l'ouverture et l'écoute, l'échange et le respect.

Ce film, dont je ne vous ai pas parlé encore, il dépeignait des aspects noirs de la nature humaine. La convoitise, l'ambition, l'avilissement, la traîtrise. Mais au travers tout cela, il y avait la force de la famille, coûte que coûte, l'innocence qui nous pousse vers l'inconnu, la beauté de l'émotion crue. Il fallait voir tout cela, savoir le reconnaître surtout, sinon, le noir aurait prédominé et j'en aurais gardé un mauvais goût en bouche. Le verre à moitié plein est aussi à moitié vide, toujours. À nous de choisir.

1 Comments:

At 8:59 p.m., Anonymous Anonyme said...

Juste un petit mot comme un bisou
Un mot qui fasse doux

Bonne nuit grand hibou Lulu qui hulule :
« - J'ai parcouru la moitié de la terre et je me suis enrichie de plus d'expérience que tout autre oiseau », dit l'hirondelle au hibou. « Comment est-il possible que l'on vénère ta sagesse à toi l'hibou, alors que tu vis la nuit et ne quittes pas tes falaises ? »
- « C'est les yeux fermés que je vois le mieux et mes pensées voyagent bien plus loin que tes ailes ! », répondit le hibou.

xxx

 

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