ce jour-là
Le 13, mon jour chanceux. Ce nombre, il est associé à plusieurs événements importants dans ma vie. C'est un 13 juillet que mon papa est né. Depuis qu'il est décédé, cette journée est devenue aussi importante que l'étoile de Bethléem. Quand elle vient, je salue mon père, je lui souhaite un bon anniversaire. Une fois, j'ai oublié de le faire et puis, ça été le bordel. Je devais avoir 19 ans et je venais tout juste d'emménager dans un logement que je partageais avec trois colocataires que je ne connaissais ni d'Ève ni d'Adam. À cette époque, je travaillais au Café Chapter's au centre-ville. J'étais rentrée à pied du travail ce soir-là. J'étais exténuée de mon quart de travail qui s'était terminé à 11 h. Dans l'appartement, pas une âme qui vive. Malgré ma fatigue, mon intuition m'indique de rester réveillée, que quelque chose se trame. Je tourne en rond dans l'appartement immense et endormi. Ça cogne. Il est environ 1 h 15 du matin. C'est le frère d'un de mes colocs accompagné de deux amis. Ton frère n'est pas là, mais rentre. À peine installés que la sonnette retentie. Cette fois, c'est Al. mon ex, si on peut le qualifier de tel. Il fulmine parce qu'il a appris qu'il y a eu un party chez moi hier et qu'il n'a pas été invité. J'essaie de lui expliquer que tout a été organisé rapidement, que j'ai bien tenté de le rejoindre, mais sans succès. Il voit rouge. Je l'invite à monter pour enterrer la hache de guerre ou de partir pour que nous reparlions de tout cela plus tard parce que là vraiment, je suis rompue de fatigue. Il reste figé au pied de l'escalier. Je monte. Une minute passe et puis, c'est le bordel. Al. a déclenché l'alarme à feu dans l'escalier reliée au restaurant en bas de notre logement. Le bruit est infernal. J'ai l'impression que tout le quartier est réveillé à présent. Tant bien que mal, nous tentons de faire stopper ce monstre retentissant. Deux policiers débarquent et demeurent impuissants devant le vrombissement concentré dans l'appareil déchaîné. Ils partent en disant que ça devrait cesser dans une dizaine de minutes. J'ai l'impression que ça fait déjà une heure qu'elle sonne sans arrêt. Arrive le voisin armé d'une paire de pinces. Il tue la bête. Et puis, quand les garçons quittent après cet imbroglio, je réalise que depuis minuit, c'est l'anniversaire de mon papa. Bonne fête.
Le 13, c'est aussi celui du mois de décembre associé au premier baiser échangé avec Tr., mon premier véritable amoureux. Six mois plus tard, le 13 du mois de juin, nous faisons l'amour pour la première fois, pour ma première fois à vie. Les deux fois, c'est tombé sur un vendredi.
Le 13, celui de mai, c'est le jour que B. et Bb. ont choisi pour se marier.
Le 13, c'est finalement l'anniversaire de M., mon bélier préféré. Alors quand ce jour est là, celui du nombre teinté de bonne vieille superstition, il m'est favorable. Il est associé à des gens que j'aime et à des moments d'amour, littéralement.
Et puis, c'est mardi. Je me souviens d'une session universitaire en particulier où tous mes mardis furent atroces. Tant et tellement que j'en étais venue à rechigner de sortir du lit ce jour-là. J'avais deux cours, mais il me semble que tout roulait plus abruptement pendant cette journée. Rien ne coulait. Mon âme était meurtrie de minuscules encoches tout au long du jour, ce qui m'éreintait. Toutes ces contrariétés m'amenèrent à frémir à chaque retour de ce jour. Maintenant, les mardis ont repris leur rôle sans histoire dans l'ensemble et la malédiction s'est levée avec la fin de ma session, il y a des années de cela.
Seuls les dimanches demeurent des jours vraiment particuliers pour moi. Plus lents, plus détendus que les autres jours, ils me charment par leur rythme baba cool. Jour de repos. C'est comme cela que nous l'avons voulu. Nous les suiveurs de calendrier. Nous l'avons voulu lendemain de veille, précurseur de la semaine de travail. Plage horaire libératrice et sereine. Moment fidèle et patient. Pour nous ressourcer avant de replonger dans l'arène. Nous les Romains de tradition.
1 Comments:
Hum Hum ! tiens moi aussi j'en ai quelques-unes, des histoires de chiffre 13. C'est un vendredi 13 décembre que je suis devenue une ''vraie femme'' à l'âge de 12 ans. Ensuite ya eu l'appareil dentaire un 13 de septembre et le même jour, pour compenser, je me suis fait percer les oreilles pour ''de vrai'' à 15 ans.
Et puis aujourd'hui on est le 13 et c'est aujourd'hui qu'il y a un tirage d'un concours auquel j'ai participé.
J'ai eu droit à 13 coupons dans la boite... tu pense que je vais gagner ?!???? ya pas de raisons hein, 13 coupons pour un tirage le 13 !!
Et aussi le 25 pour moi , mais ca serait vraiment long à expliquer... on s'en reparlera ;-)
M-H
Publier un commentaire
<< Home