orphelins de l'Éden

10.23.2007

train-train

En écoutant Écrire à tue-tête: la constellation Plamondon sur la Première Chaîne, je constate à nouveau à quel point les hasards, les rencontres et le guts sont des ingrédients essentiels à la recette du succès. Idem pour l'histoire de Michel Beaudet et ses têtes à claques. Idem pour beaucoup d'oeuvres obscures qui arrivent dans la mire de l'oeil public parce que le timing est bon, pour ne pas dire parfait. Bien sûr, il faut que l'oeuvre ait les reins solides, qu'elle soit capable de supporter le regard jusqu'à l'usure, qu'elle soit transmetteuse à chaque fois de cette chose qui résonne dans le spectateur, de l'émotion qui fait vibrer l'aura pour créer une secousse dans l'enveloppe corporelle. Je ris, je pleure, j'ai des frissons, je reconnais mon amour présent ou celui perdu. L'art. Pour garder la nature humaine vivante, vibrante.

Cette nuit, en plein sommeil, l'odeur du liquide malodorant d'une mouffette qui attaque par les fesses m'a saisie. Mêlée à la pluie, à son humidité, l'odeur rance s'en trouva amplifiée. Je me suis dit: "La mouffette dont m'a parlée Kr., ma voisine arrière, vient d'attaquer un chat sur notre terrain." Et puis, je me suis rendormie. Après le petit-déjeuner, je suis descendue au sous-sol pour remonter le thermostat, histoire de couper le froid de la journée pluvieuse. L'odeur de la bête était telle que je me suis prise à penser que l'animal se terrait ici-même, dans un coin. Kr. m'a dit que la mouffette se nichait sous leur cabanon. M., qui est venu dîner avec moi il y a un peu moins d'une demi-heure, pense que l'animal a trouvé refuge sous notre balcon avant tellement l'odeur y est forte. Maintenant, il faut trouver un moyen pour la dissuader de s'y installer.

À part les écureuils gloutons et les mouffettes puantes, tout va encore bien pour nous au paradis. La semaine dernière, dans le beau soleil de l'automne réchauffé par une planète au climat déboussolé, j'ai rangé tous les meubles de terrasse et j'ai préparé le carré de notre jardin pour l'hiver en le tapissant d'une couche végétale des plants cisaillés. Je l'ai aussi gorgé de thé fertilisant. Finalement, j'ai y enfoui le cerisier offert par Od., le coiffeur de M. qui m'a rendu le plaisir d'une tête légère hier. Au dégel, quand le soleil s'élèvera tranquillement dans l'océan de la voûte qui nous surplombe, nous le transférerons dans un endroit qui deviendra le sien. Pour l'instant, nous ne l'avons pas déterminé ce lieu qui le verra fleurir à l'adolescence de nos enfants à naître. Reste plus que les bulbes du dahlia à sécher dans le cabanon afin que je les mette à l'abri dans le sous-sol en prévision de leur regénération au printemps prochain.

Et puis l'Halloween approche, et puis Noël aussi. Au travail, Nk. mon collègue et ami m'a demandé si je participerais à nouveau à Opération Nez Rouge cette année: oui bien sûr. Il y a aussi un concours de costume la semaine prochaine au onzième pour célébrer la fête des morts. Je ne vous dis pas en quoi je me déguise, c'est une surprise.

1 Comments:

At 2:27 p.m., Anonymous Anonyme said...

Nous avions appelé la SPCA pour savoir comment se débarasser des écureuils, et on nous a dit de "parsemer" notre cour de poivre de cayenne. Ça a marché. Nous en voyons beaucoup moins maintenant, et ça fait 2 ou 3 ans déjà!

Pour ce qui est des moufettes, j'avoue les trouver trop mignonnes :) mais ça rend mon chouchou B. fou de m'entendre dire ça.

ziwi

 

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