orphelins de l'Éden

10.04.2007

flashback

Discipline, quand tu me tiens. Tel que dit, tel que sera accompli. Aujourd'hui, aux environs de 14 h 30, j'estime que mes trois copies de manuscrit seront lancés dans le merveilleux monde de l'inconnu. Publiera, publiera pas. Reste à voir. N'empêche que si je reçois une lettre d'acceptation le 10 décembre, je ne pourrai m'empêcher de me mettre à genoux pour baiser la Terre en guise de reconnaissance. Voyez-vous, le 22 janvier 2005, je me suis réveillée d'un rêve tellement étrange que je n'ai pu faire autrement que de le noter.

Mon rêve débutait et j'étais en compagnie de trois filles et de trois garçons. Nous marchions dans une rue en terre battue. à notre droite, il y avait des maisons petites et similaires et devant elles, des échafaudages sur lesquels toutes sortes d'oiseaux venaient se percher. Le calme des oiseaux me fit comprendre que c'était l'hiver. Leurs plumages étaient couleur argent et bronze et leurs becs étaient longs comme des museaux minces de fourmiliers.

Nous parvenons à un parc et je suis le centre de leur séduction, des garçons et des filles. Je parle de conception de bande-dessinées avec une des filles et un garçon m'explique pour les oiseaux. Il me dit qu'ils viennent se corder lors de l'édification des perchoirs qui a lieu au moment d'une fête quelconque qui se déroule le 4 janvier. Je suis confuse. Je me demande si les oiseaux sont tous vivants ou s'il y a de faux spécimens parmi les corps entassés. Le garçon me dit qu'ils sont vivants.

Je quitte les garçons et les filles pour rentrer chez moi. Je fais des bises et le jeu de séduction est encore en cours. Chacun de mes compagnons cherche mes lèvres. Les baisers échangés sont lents et mouillés, mais chastes. Je réalise que les deux plus charmants, une fille et un garçon en particulier, ne sont plus là. Je les quitte. Je croise les deux disparus. Ils étaient allés au dépanneur.

Je marche et la nuit se lève. Il faut que je sois prudente parce que je ne suis pas passée souvent par ici. Pendant un moment, je marche au même rythme qu'un père et son garçon qui font du vélo avec tout le sérieux du monde. Je poursuis ma marche et la route pavée redevins terreuse. Des amoncellements de cailloux et des bouts d'asphalte déchiquetée sont semés sur mon parcours.

J'arrive à une fourche dans laquelle je m'engage. Je ressens une hostilité. Je suis maintenant dans une région boisée. Une bête rode. C'est un loup long qui me suit. J'accélère le pas. Il dévie sa course, mais revient en opérant une courbe qui raccourcit son trajet. Le loup a le visage blanc et des yeux bleus. Il est doux, sans une once d'agressivité. Le boisé prend fin et je réalise que j'étais dans un parc de chiens, un lieu de préservation de la faune. Une mère et sa fille pénètre le parc. Je me retourne et je vois un chien blanc qui a aussi les yeux bleus, mais il me montre ses gencives. Ce n'est pas un loup.

Une chorale est à ma gauche devant des maisons. Je continue de marcher. Je chante de façon orgueilleuse. Ma voix est belle, mais je trafique les paroles d'une chanson de Noël. J'arrive dans un quartier flanqué sur un plateau de montagne. Je descends une ruelle en pente. Tout en bas, un vieil homme à lunettes m'interpelle. Je réponds à ses questions et je fais la conversation avec lui tout en marchant. Peu à peu, je ressens une crainte vis-à-vis lui. Je suis dans un lieu de façades recouvertes de rectangles élevés de couleurs différentes. Des murs et des murs de pierres colorées et rectangulaires. L'homme me suit toujours. Je veux arriver chez moi le plus vite possible. Je suis prêt du but.

Je réussis à couper au travers mon trajet en survolant les murs de rectangles sans fin. Je comprends, parce que l'homme me le dit, que ce sont des échantillons énormes de pierres tombales. L'homme dit: "Les temps sont durs, plus personne ne veut mourir."

Je grimpe sur la cime des maisons à la recherche de la mienne. Tout à la fois, je fuis la présence de l'homme qui m'oppresse. Mais plus je fuis, plus je m'élève sur des maisons qui sont empilées les uns sur les autres. Il y a aussi des boîtes de carton formant des tours. Lorsque je réalise que j'ai le vertige, mais qu'il me faudra escalader à la baisse les parois afin d'arriver chez moi, le vieil homme réapparaît.

Je ne sais trop comment, mais c'est Dieu qui me parle et que je fuyais. Je lui demande pour mon écriture et il s'esclaffe comme si cette chose faisait partie de piètres pacotilles. Il me dit, en me montrant des coupes de champagne, que je dois faire attention à son effet, celui de l'alcool je présume, parce qu'il m'amène à chasser. Cela est néfaste et dangereux. À présent, Dieu est plus femme qu'homme. Il porte toujours les lunettes et elle a les cheveux blancs de la vieillesse, courts. Son visage est ordinaire, mais à peine ridé. Nous revenons à mon écriture et elle me lance "le 10 décembre" et dit que je serai publiée alors et que mon écriture causera un choc. Elle semble s'en réjouir gentiment. Je suis émue et débordante de joie. Dans mon rêve, Dieu m'a dit en parlant de mon écriture et de sa reconnaissance "c'est légitime".

Un, deux, trois: psychanalysez!

2 Comments:

At 1:33 p.m., Anonymous Anonyme said...

Voici une petite, minuscule tentative d'analyse:

Je n'ai pas tout à fait compris le tout début du rêve, donc je m'abstiens.

Ensuite, ça prend une allure vaguement érotique, qui me ramène à l'idée d'un genre de manuscript érotique ;)

Suite à ça, un parcours où on ressent un peu de stress et possiblement de l'hostilité, mais tu continues ton chemin. (Parcours de la vie? Tu t'engages en tout cas.

Le loup: Positif, mais qqchose qui t'a initialement fait peur. Ensuite, tu te rends compte que tu étais dans un parc de chiens - donc un endroit où il n'y a que des amis - mais un d'eux montre ses gencives. Possiblement de l'agressivité, une déception de qqun... (pas mention de dents?)

Ce qui nous amène à ta suite du parcours, parcours de la vie (selon moi). Tu chantes, tu trafiques les paroles des chansons et tu as confiance en toi. Et là tu rencontres un monsieur qui t'opresse, qui te ramène à une certaine réalité que tu essaies peut-être de fuir. Qui sait.

Et tu fuis donc ce monsieur.

Mais tu retombes en sa présence peu après, et là le rêve se transforme (ou bien tu transformes ce monsieur) - et là je trouve pour moi la partie la plus pertinente du rêve: ce monsieur, qui s'avère être Dieu (qui devient ensuite plutôt femme, donc Dieue!!) te révèle et prédit des choses sur ta vie.

Ceci est soit ta manière de te rassurer et réconforter sur la sorte de texte(s) que tu écris, ainsi qui leur future publication, ou bien c'est en fait qqchose qui se produira - donc une sorte de "révélation" si tu veux le dire ainsi.

Le temps va nous le dire =)

ziwi

 
At 7:49 a.m., Blogger Ludivine said...

should I call you ziwi freud?

 

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