orphelins de l'Éden

6.15.2007

Tl. aime les cajoux

Quelque chose de superbe a précédé une superbe visite hier soir. M. et moi étions assis sur notre balcon avant, moi à feuilleter ma Maison du 21e siècle et à lire à voix haute des articles pour M. Nous attendions nos visiteurs de la grande ville, Jl., Tv. et leur poulette de fillette, Tl. Pendant que nous passions le temps ainsi installés, le gros Nougat explorait l'étendue de cette galerie de béton que j'aimerais recouvrir d'un agrégat quelconque. Alors, ils sont arrivés en grimpant la petite butte qui mène à nos escaliers. Ils étant les voisins d'en face, ces adolescents que nous voyons depuis le début de notre arrivée il y a plus de deux semaines maintenant. Mn. et Ls. qu'ils s'appellent. Ils ont une bouille sympathique et je les ai chaudement remerciés d'être venus ainsi, tout simplement, nous tendre la pince. Mn. habite la maison face à la nôtre avec ses deux autres de frères et ses parents. Ils sont quatre garçons dans cette famille aux racines guatémaltèques. Mn. me vouvoyait pendant que nous discutions, debout, en petit cercle, comme des piquets flanqués sur notre parterre. Je lui ai dis de laisser tomber le vous s'il-te-plaît. Il m'a dit que c'est parce que j'avais l'air d'une grande personne. Mignon. Il a 17 ans. Il est le deuxième plus jeune de sa tribu. De son côté Ls. est âgé de 23 ans ou 22, je ne me souviens plus. C'est lui qui aime passer du temps assis dans sa bagnole noire stationnée dans la rue, seul ou avec des amis. Il a une tête lourde de boucles châtaines. Pendant notre petite rencontre, son cellulaire a sonné deux fois je crois.

Jl., Tv. et Tl. sont arrivés pendant cette discussion agréable. À plus les voisins et merci pour cette leçon de civisme. Près de Tl. attachée sur le siège arrière, il y avait un beau rosier sauvage. Cadeau pour Lulu et M., une première plante à mettre en terre. Et Tv. de nous apprendre qu'il a fait des recherches et que ce rosier s'adaptera très bien au terreau de la zone 4. Et moi de le féliciter d'avoir penser à pousser son attention jusque-là, car oui, il y a bel et bien des zones plus propices que d'autres à certaines espèces sur notre territoire québécois. En plus, ce même jour, pendant notre marche du midi, V. et moi avions remarqué un rosier grand comme un arbre. Je l'imagine donc s'étendre au fil du temps que nous passerons à le voir s'étendre. Et Dieu que la vie est bonne.

Bien que cette fatigue m'embue le cerveau depuis des jours, je sais que les semaines s'enchaîneront à présent avec de moins en moins de stress. Patience. L'énergie revient lorsque les canaux sont ouverts. Alors je respire profondément quand Ax. tente de dénouer le noeud qui se cache derrière mon omoplate. Je respire et je prends des bains d'air chaud. L'été est magnifique même si c'est encore le printemps.