orphelins de l'Éden

6.09.2007

4-5-0

Tadam! C'est le grand jour. Depuis deux semaines que nous bossons sur l'intérieur de notre maison, voilà enfin venu le jour du déménagement. Cet après-midi, nous nous dirigerons vers la métropole coincés sur la banquette d'un cube loué chez Budget, M., mon beau-frère Rb. et moi. À notre logement montréalais que nous avons vidé un voyage de Fit la Jasmine à la fois, il ne reste plus que quelques commodes, divans, boîtes de livres, tables d'appoint, bibliothèques. Deux amis de M. nous prêterons main forte ainsi que Sm., notre voisin du rez-de-chaussée. P. notre charmant voisin s'étant cassé la marboulette à vélo cette semaine ne pourra pas se joindre à nous. Une fois le cube rempli de nos biens, chacun s'installera dans un véhicule direction St-Hubert-on-the-beach. Aussi, nous avons invité Fn. à venir siroter une cerveça sur notre deck et manger une pointe de pizza dans notre nouveau chez-nous.

M. et moi, nous sommes sortis à peu près indemnes de maintes tempêtes. Choisir des luminaires, peindre, installer des appareils ménagers, organiser le temps, prioriser les dépenses, tous des défis à relever pour un couple. Car qui dit deux individus dit deux façons de faire, de penser, deux palettes de goûts à faire coïncider. Après plusieurs joutes d'argumentations, nous pouvons dire que nous voyons enfin la lumière au bout du tunnel. Hier soir, nous avons aligné une heure pleine de détente étendus sur notre divan orange, une première depuis un gros trois semaines. Nous avons aussi fait l'amour nus comme des vers de terre dans notre chambre vide, sur nos nouveaux planchers de liège de toute beauté. Hier encore, j'ai terminé de ranger la cuisine. Tout est à sa place: vaisselle, tupperwares, ustensiles, marmites, pots Masson, nourriture, épices, verre à vin, bouffe pour Nougat le gros chat, mitaines à four, sac de vidange. Hier aussi, le papa de M. est parti avec les larmes aux yeux après deux journées de travail à installer les planchers en compagnie de son fiston, ému de l'avoir revu après dix mois de silence et de séparation imposée. La maman de M. est heureuse, c'était l'ultimatum que M. s'était fixé pour revoir son géniteur qui a décidé un matin de juillet de l'an dernier de dire à Cl. sa conjointe alors d'un peu plus de trente ans qu'il ne l'aimait plus, qu'il en aimait une autre. Cette autre que M. ne se sent pas encore près à rencontrer. Tranquillement, chaque chose en son temps.

Et le temps est venu d'apprécier les fruits de notre labeur. Mr. le papa de M. dit que nous avons trouvé une perle de maison tellement elle a été bien entretenue au fil des années. Nous savons la chance que nous avons eu de la dénicher. Nous savons que cette demeure, la deuxième que nous ayons visitée, la première ayant été un exercice puisque nous n'avions pas d'agent et que nous voulions vivre l'expérience 'visite', cette demeure sera notre petit paradis. Que dis-je? Est notre petit paradis. Toute cette semaine à y vivre de 7 h du matin à 9 h 30 du soir, nous avons bu le plaisir de l'espace, de la beauté, de la tranquillité, des chants d'oiseaux de toute sorte, du soleil qui fait le tour de la maison au courant de la journée.

Et puis avant notre moment de détente d'hier soir, j'ai fait un petit rituel que je pratique depuis quelques années quand j'emménage dans un nouveau lieu. J'ai allumé un bâton d'enscens et j'ai fait le tour de chaque pièce lentement en priant, c'est-à-dire en formulant des pensées positives, en alignant des mots de reconnaissance du genre 'voici notre maison dans laquelle nous vivrons l'amour et la joie, dans laquelle nous aurons des enfants qui s'épanouiront, dans laquelle nos soucis s'estomperont, dans laquelle que nous parviendrons à communiquer les uns avec les autres avec calme et ouverture d'esprit' et dans chaque pièce, selon sa fonction, j'ajoutais un nouvel aspect. Par exemple, dans le vestibule, j'évoquais la visite de bonnes énergies et dans le bureau-chambre d'enfant éventuellement, la créativité, l'effervescence intellectuelle.

M. dort à l'heure qu'il est. Il est tôt, mais mon corps s'éveille à 6 h naturellement maintenant. Ce sera une longue journée. Ils annoncent du beau temps, pas trop chaud. Une journée parfaite pour transplanter une demeure.

2 Comments:

At 7:50 a.m., Anonymous Anonyme said...

CouCou !
Un gros merde pour vous deux, il fait beau , tout va bien se passer ! Attention au dos c'est tout ce que je vous dis .
un peu de mes nouvelles tiens en passant : J'ai peut-être trouvé un travail payant dans mon domaine. À voir, à voir.. encore quelques jours d'essai avant de savoir si ils me gardent... ca sent le bon temps qui revient !

Déménagez bien là, en espérant vous revoir bientôt !

M-H

 
At 10:30 a.m., Anonymous Anonyme said...

Hey hey ...I don't need to know about teh vers de terres ok
Good luck
BF

 

Publier un commentaire

<< Home