orphelins de l'Éden

9.15.2006

coq-à-l'âme

Je l'avoue. Nous avons écouté hier soir la première émission d'Occupation double à TVA. Pas au complet, mais nous avons quand même passé le cap de la première heure. Honnêtement, M. et moi n'avions aucune idée du concept de cette version de la télé-réalité. L'amour in progress pour tous les Québécois curieux d'observer le cours de développements à prime abord imprévisibles. Mais là, grâce à des maîtres de casting, il est possible de suivre aux détails près l'éclosion de la complicité, de palper le désir, de témoigner des ravages de l'attirance. Des beaux gars, des belles filles. Tous issus de familles propres, tous contribuant à la productivité de la société en poursuivant des études ou des carrières stimulantes. À quand la participante issue de St-Henri travaillant comme serveuse sexy et qui, pour s'en sortir, envoie sa canditature se faire analyser par un pannel dans l'espoir de se faire aimer pour la vie dans une maison de rêve? Jeunesse tonifiée par des produits de beauté et des séances de cardio évoluant avec ambition et assurance dans une société où tout est possible. C'est plus winner. Comprenez-moi bien, je suis jeune et tournée vers l'avenir. L'auto-destruction, très peu pour moi. Mes cellules ont besoin que je veille à leur régénération paisible. Pourtant, je vise le juste milieu. J'investis dans le développement de la créativité et de la curiosité qui me mène à ma liberté intérieure.
J'y réfléchissais, c'est tout.

Jour de congé. Enfin, un dodo insoumis au réveil-matin. Mes habitudes avaient été chamboulées.
Mercredi soir, M. et moi nous sommes mis au lit à 18 h 30 pour nous réveiller une heure trente plus tard, histoire de récupérer un peu de sommeil, parce que ce soir, nous allions assister à un spectacle. Après avoir fait une vaisselle absolument nécessaire, moi avec mon air bougon, lui avec ses yeux fripés, nous avons filé vers le Club Soda où nous attendait des turntablelists aux mix surprenants. M. a pris un certain temps avant de commencer à apprécier ces bribes de chansons intemporelles (par exemple American Woman version Lenny Kravitz, Bust the move de Young MC, quelques mesures de Led Zeppelin et Oye como va de Santana) morcelées et mixées avec des beats hip-hop entraînants et fluides.

C'est tout un art d'être DJ old school, but it's an acquired taste. Pour moi, le hip-hop n'a rien à voir avec le rap actuel. Le hip-hop, c'est une culture alliant les graffers, les breakdancers, les turntablelists et les MCs fidèles aux DJs guidant le flow. C'est aussi un mode de pensée smooth bien que revendicateur. Écoutez Joyful Rebellion de K-Os, un Canadien aux textes philosophiques. Le hip-hop, c'est un mouvement de guerriers pacifiques. Ce ne sont pas eux qui posent avec des femmes dénudées et écartées sur le capot d'une voiture, affublés de bling-bling. Un film me vient à l'idée pour vous illustrer le calme et la détermination des hip-hopers: Guost Dog: The Way of the Samurai de Jim Jarmush.
Je m'égare dans mes amours.

De retour à cette matinée, à celle d'aujourd'hui. Je vous écris en écoutant la radio. D'autres amours: CISM pour les artistes indépendants, obscurs et talentueux, Espace Musique pour le jazz et la musique du monde et la Première Chaîne pour les infos du matin. Présentement, je syntonise le 89,3 FM. Les émission se succèdent et la musique émergente, comme ils aiment la présenter, se déploie sur les ondes qui envahissent mon appartement endormi sous le ciel blanc sale.

Aujourd'hui, je canne mes tomates. Elles m'attendent dans la cuisine. Elles y ont poursuivi leur processus de mûrissement depuis lundi dernier. Deux bushels. Des heures à épépiner des légumes-fruits armée d'un petit couteau bien affilé. La radio m'accompagnera jusqu'à ce que M. revienne du boulot. Elle m'apprendra de nouveaux airs et m'en donnera certains devenus familiers. Elle m'instruira via des reportages et des suggestions des chroniqueurs et des présentateurs.

Puisqu'il faut bien le faire de temps en temps et que les sujets se multiplient, je tiens à vous dire que je vous sais ici, avec moi. J'en profite pour vous remercier de tous les plus beaux mots inventés sur la planète Terre. Je salue aussi tous mes lecteurs Martiens et Vénusiens. On ne sait jamais.

1 Comments:

At 6:49 p.m., Anonymous Anonyme said...

Je suis bien heureuse de voir que tout c'est bien passé pour tes tomates et tes doigts...
Ici ce ne fut pas vraiment génial.. mon amoureux c'était coupé un bout de pouce au moment crucial du coupage de fruits pour le ketchup aux fruits...
Urgences, points de souture, douleur..
Mes amis et moi avons terminé le travail sans lui.......

Mais nous avons quand meme eu bien du plaisir à se moquer de lui à son retour !! ihihi

Aujourdhui , opuce tout neuf tout beau

 

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