orphelins de l'Éden

2.15.2013

mise au point

Petit update de nos nuits depuis que maman a décidé de cacher le sein pendant le dodo.  Dès la deuxième nuit, les blocs sommeil de fillette se sont allongés à trois heures et ses réveils ont été courts et vite oubliés après soit un changement de couche et/ou une gorgée d'eau, ou tout simplement une tendre accolade, jumelée à des mots d'amour chuchotés et entrecoupés de petits bécots.  Quand elle se réveille autour de 6 h, là c'est bon pour un tour aux seins, qu'elle soulage de leur lourdeur avec une satisfaction sereine et qui lui permet de dormir un autre bon bloc.

D'ailleurs, ce grand changement en a provoqué un autre.  Puisque fillette dort un peu plus la nuit et un peu plus longtemps le matin depuis, le ventre bien plein de lait, elle n'a plus besoin de sa première sieste de la journée.  Nous allons toujours marcher après avoir reconduit garçon à la garderie, mais la miss ne fait que relaxer dans la poussette.  Maintenant, je la mets au lit vers 13 h, comme pour garçon, et elle file jusqu'à environ 15 h, des fois un peu plus, des fois, un peu moins, avec souvent un sursaut allaitement, comme avant.

Pour revenir sur mon dernier post, puisque mon amie-voisine de l'autre rive m'a gentiment poussée à y réfléchir un peu plus, je veux clarifier ceci: ces informations d'un ostéopathe obtenues par jeu du téléphone, ce ne sont pas des faits, bien sûr que non, seulement d'autres idées parmi tant d'autres, ça oui.  Mon instinct de mère n'aurait jamais pu ne pas donner du lait à mes enfants à partir du moment qu'ils ont atteint leur 5 kg.  Garçon n'aurait eu que six semaines et fillette, trois mois.  Aussi, le foie qui se vidange aux petites heures du matin, comment savoir vraiment si vraiment, mais c'est surtout de donner de l'eau que j'ai retenu, si soif il y a, pour permettre au système digestif de prendre une pause.  Finalement, pour l'inflammation nocturne plus inconfortable, je l'ai dit, il y aura toujours le sein pour ces cas de dents, de fièvre, de maladie.  Pas de Tempra chez nous, si on peut l'éviter.

Pour tout dire, c'est ce même instinct maternel qui me titillait la prise de décision.  Je savais que fillette était assez grande pour comprendre et je repoussais le moment parce que j'appréhendais sa réaction.  La miss a du caractère voyez-vous et je m'imaginais une tempête secouant le paradis, plusieurs nuits d'affilée.  Mais j'aurais dû écouter un de mes propres conseils à propos de nos enfants: ne jamais les sous-estimer.  Fillette a bien compris que je ne l'abandonnais pas, parce qu'au fond, le sein de nuit était source de réconfort.  Elle sait que je suis là, tout près, prête à venir l'aider à continuer son voyage dans le monde onirique.  Un nouveau mauvais pli finalement, mais un qui me donne un peu plus de sommeil ininterrompu et le plaisir de humer la peau de ma belle fillette câline.  Là encore, je dis oui.