orphelins de l'Éden

1.15.2013

le jour et la nuit

Tu as réussi.  Notre deuxième expérience dans la piscine s'est déroulée paisiblement et je sais que tu as même commencé à y prendre plaisir.  Papa et fillette étaient juchés dans les gradins.  Peut-être était-ce leur présence qui t'as donné le courage de surmonter ta crainte.  Peut-être était-ce le fait que je t'avais expliqué que cette fois-ci, nous ne prendrions pas de douche là-bas, ni avant ni après.  Peut-être est-ce toi, le principal responsable de cette force dont tu as fait preuve pour continuer.  Sans doute un mélange de tout cela, mais l'important, c'est de te féliciter.  Parce que tu étais beau à essayer de tout ton soûl de t'amuser, même si je la sentais bien encore cette peur, tapie dans tes tripes, prête à prendre le contrôle en te faisant perdre la maîtrise dès qu'elle en aurait l'occasion.  Comme lorsque nous avons joué à "quelle heure est-il monsieur le crocodile" et qu'en sautant - toujours dans mes bras -, un peu d'eau sur le visage et dans la bouche t'a surpris.  Le chat mouillé est revenu deux minutes, le temps que j'arrive à te calmer.  Fort que je te dis.  Bravo mon beau loup.

Sinon, ça y est, le paradis est équipé d'un ventilateur de récupération de chaleur ou si vous préférez,  d'un échangeur d'air.  Notre bol d'air intérieur sera renouvelé presque huit fois dans la journée avec un flot d'air extérieur.  Ce ne peut être qu'un plus pour notre santé globale, sans parler de l'amélioration de la qualité de notre sommeil.  Déjà, nous sentons une subtile différence dans notre environnement.  Quelque chose comme l'empreinte de fraîcheur qui nous englobe quand nous mettons les pieds dehors.  Mille fois mieux que l'odeur de draps accrochés sur la corde.  

Fillette, pour sa part, est toujours cette minuscule personne complètement craquante.  Nous avons reçu Cr. l'éducatrice en or de garçon avec sa petite famille samedi soir et elle, cette femme qui en a vu de près des enfants dans sa vie, dit de toi que tu es comme une adulte, mais miniature.  Tellement présente, attentive, à l'aise.  Tu te déplaces depuis tes quelques 78 cm - nous sommes allés chez le pédiatre aujourd'hui même - avec une confiance certaine et je suis fière de te voir aussi autonome, si petite.  Je sens que tu as su tirer de l'enveloppement que je t'ai donné toute la sécurité qu'il te fallait pour que tu déploies tes ailes, toujours un peu plus, facilement.  Bien sûr, tu as encore besoin de mes bras quand tu es très fatiguée ou que tu te fais un gros bobo - madame la téméraire.  J'en profite alors pour te coller tout contre moi parce que tu es ma petite chatte d'amour et que bientôt, tu seras encore plus grande, plus indépendante.  Il me faut vite prendre mon temps.  De savourer le vôtre.