orphelins de l'Éden

11.27.2012

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Dire aussi que tu barris en jetant ton bedon en avant quand tu veux quelque chose beaucoup, beaucoup, beaucoup.  Surtout de la nourriture si nous osons manger devant toi sans t'en offrir ou que c'est l'heure du souper et que tu es la dernière attablée.  Et que tu ris de pur bonheur quand c'est le moment de la sieste dans le lit parce que lorsque je t'installe sur ta couverture, sur ton oreiller, avant de tirer la douillette sur ton corps pour te coller tout contre moi, tu comprends que c'est doux, le sein avant le dodo.  Que tu salues ton papa quand il arrive du boulot, en agitant ta petite main au bout de ton petit bras.  Que tu lui donnes des bécots quand il te le demande, avec ta bouche ouverte, depuis quelques jours maintenant.  Que ton beau grand frère en veut lui aussi, un bec, là, au même moment, et que tu lui offres pour sa joie.  Que tu fouilles dans les tiroirs, que tu danses encore et toujours dès qu'il y a musique, que tu ne veux pas de bavette au repas sinon tu l'arraches, que tes traits sont tout simplement parfaits, que tu tires sur tes bas quand tu es sur le pot au réveil de la sieste et que je n'ai pas encore enfilé tes chaussons et que ton visage s'illumine de fierté lorsque tu réussis à les retirer, que ton odeur me saoule, que tu rigoles tout en tintements quand on joue à coucou, que je te dis au moins cent fois par jour combien tu es la plus belle et que tu m'écoutes, ouverte à mes déclarations d'amour.