orphelins de l'Éden

4.24.2011

silencieusement, je m'entends

Seule sur le quai, étendue sur le dos de tout mon long, les paupières closes mais pleines de cette lumière jaune de ce dimanche de résurrection, je suis. Le calme, le bien-être. Je nage dans mon véhicule aussi paisible que l'eau du lac qui dort sous la croûte glacée. Je flotte dans l'immobilité de cet instant créé. J'ai enfilé mon manteau pendant la sieste de garçon chez ses grands-parents après avoir eu le O.K. des femmes qui restaient à l'intérieur pour s'occuper de lui si jamais il se réveillait, je me suis détachée du groupuscule familial discutant à l'extérieur des grandes transformations que subira la maison de St-Sauveur sous peu après m'y être attardée par politesse sincère, je suis descendue à la rive pour scruter l'étendue du lac qui s'est avérée aveuglante sous la splendeur solaire, je suis demeurée là, debout quelques minutes, jusqu'à ce qu'une voix me dise: détends-toi vraiment. Je me suis donc couchée pour m'offrir ce bref moment de plénitude. Plus que tout, cet humble don à moi-même.