orphelins de l'Éden

4.22.2011

juste à côté

Le weekend pascal verra la dissolution de l'îlet tel qu'il était depuis le greffon ajouté en novembre dernier. Nous avons décidé que le temps est venu pour que le lit de garçon migre là où il y restera pour les années à venir. Depuis des semaines que nous sentions monter le besoin de retrouver notre intimité. Eh bien voilà, c'est demain que ça se passe.

Après cette dernière nuit avec garçon à un bras de distance de moi, nous aménagerons sa chambre dès la matinée, que l'on annonce pluvieuse, et à partir de la nuit prochaine, je devrai me lever pour aller le réconforter s'il se réveille, ce qu'il fera sûr et certain. Je suis sa maman, ça va donc de soi. Bien sûr, papa m'assure qu'il fera son possible pour me donner un coup de main, mais il dort comme une bûche pour ne pas dire comme un bloc de ciment et je n'aime pas qu'il hypothèque la récupération de ses journées.

Garçon s'amusera à collaborer à la transition. Je sais qu'il sera fasciné par la transformation de la salle de jeux à son espace personnel multifonctionnel. En observateur qu'il est, il suivra avec intérêt le déplacement de son mobilier et l'organisation de ce lieu que nous désirons agréable pour lui.

M. graissera ensuite les pentures de la porte qui se plaint pour assurer la quiétude des futurs sommeils de garçon et après le dîner, au moment de sa sieste, notre bonhomme grimpera dans son lit qui aura changé de pièce. Mais juste avant, il lui aura fallu se réorienter après être sorti de la salle de bain où nous lui aurons changé les fesses pour qu'il soit au sec. À présent, un nouveau chemin guidera ses pas jusqu'à sa niche de repos, loin de nous.

Ma tête sait que ça doit se faire, mon coeur craint de s'ennuyer de sa présence, mon âme attend de reformer la parenthèse avec celle qu'elle a choisi pour la vie.