orphelins de l'Éden

4.02.2011

se redécouvrir par l'autre qui nous découvre

J'écris comme je veux. Ici, c'est chez nous. C'est ma voix. C'est ce qui me vient lorsque la page blanche brille devant moi. Si ça mêle de trop de mots, c'est peut-être parce que:

A - je me sentais l'envolée lyrique;
B - j'avais envie de décrire différemment quelque chose qui revient souvent comme idée;
C - j'ai raté complètement mon coup cette fois-là et que j'aurais mieux fait de ne rien "poster" du tout.

Je l'ai dit il y a un peu plus d'une semaine, dernièrement, il y a eu un creux. Pas toujours facile d'alimenter un espace blog sur une base aussi régulière. Il faut se renouveler constamment en entretenant le lien qui me mène à vous tout en restant fidèle à moi-même en tant que blogueuse, sans trop tourner en rond.

Mais voilà, je ne suis pas une superstar qui vit à cent mille à l'heure, plutôt une maman à la maison au milieu d'une rive-sud dortoir qui n'a d'excitant dernièrement que les quelques V d'oies qui reviennent du sud en cacardant à tue-tête leur retour au ras des nuages. À part que mon fils se développe sous mes yeux comme la plus belle des créations qu'il m'ait été de croiser au cours de mon existence et que je bâtisse de belles amitiés sur une base quotidienne à force de les nourrir de rencontres et de conversations.

Ici, ce n'est pas un lieu de sarcasme ni de négativisme, ce n'est pas l'adresse de débats d'actualité ni celle de digressions intellectuelles qui se vautrent dans le refroidi des théories, ce n'est pas non plus le terreau de la vantardise ni celui de la consommation effrénée.

Ici, je fais un effort pour voir une lumière à chaque fois, pour vivre simplement un bonheur tangible, pour souligner la beauté de la feuille, de la boue, du ciel, du hasard qui fait bien les choses et qui me fait dire que je suis à ma place en ce moment. Je n'ai jamais eu la prétention d'autres choses.

Si un jour mon garçon décide d'éplucher les billets que j'aurai gardés en mémoire grâce à un dispositif technologique qui lui paraîtra terriblement désuet, c'est parce qu'il en aura envie, et libre à lui alors de sauter des lignes, des paragraphes voire des jours au complet si le coeur lui en dit. Car s'il n'y trouve ne serait-ce qu'une phrase qui s'accordera avec son esprit, l'exercice aura eu sa raison d'être.