orphelins de l'Éden

3.16.2011

dans une femme

Hier, pour une grosse partie de la journée, je me suis retrouvée avec mes deux soeurs, dans un spa à Sainte-Adèle, pendant que garçon passait du bon temps avec sa cousine, ses cousins et ses grand-parents, ma mère et son mari, qui avaient si gentiment accepté de veiller sur notre progéniture - qui est aussi la leur soit dit en passant- afin que nous puissions, l'espace de quelques heures, redevenir des fillettes sans obligation.

Je dis fillettes parce que lorsque je me retrouve ainsi avec mes deux soeurs, seule avec elles je veux dire, je me sens enfant bien que nous soyons devenues des femmes depuis belle lurette. Rien à voir avec le fait que je sois la cadette des trois. Tout à voir surtout avec la dynamique que nous avons formée pendant mes premières années d'existence dans laquelle mon âme replonge avec naturel via le subconscient. Quelque chose de viscéral et de primitif comme l'écho d'une chose indéracinable.

Au fond, peut-être un peu à voir avec le fait que je sois la cadette des trois parce qu'à bien y penser, G., l'aînée, n'a, pour sa part, pas bénéficié de l'énergie de sa fratrie dès sa venue au monde comme j'ai pu le faire. Le bébé que je fus avait quatre coeurs battants bourdonnant autour de lui à partir du jour un et parmi eux, deux qui ressemblaient au mien en taille, ce qui me donna sans doute un petit boost pour assimiler rapidement et facilement l'esprit de groupe.

D'ailleurs, je sais que notre deuxième enfant, là où qu'il soit présentement - flottant dans la pure lumière ou se formant dans notre imaginaire - est déjà reconnaissant d'avoir pour grand frère Bo. Je sais aussi que Bo. l'attend avec impatience ce futur ajout grandiose à notre noyau nucléaire. Même s'il ne parle pas encore, même s'il est un garçon heureux, il veut un semblable à ses côtés. Ça, c'est la mère en moi qui le sens.