orphelins de l'Éden

3.19.2011

vite et lentement

Quatre mains pour modifier le body de Scoot. Toute la journée, confinés dans la cabanon où le cyclomoteur dort, M. et son ami Al. ont déboulonné, boulonné, creusé leurs cocos devant les embûches rencontrées, persévéré malgré tout, et terminé leur journée satisfaits, à siroter une bière dans le bureau. Une vraie journée de gars. Pouce ensanglanté pour cause de coup de marteau dessus compris.

Pendant ce temps, j'ai veillé sur toi. Après une longue sieste de trois heures, nous sommes sortis deux heures durant pour aller parfaire ta marche extérieure dans cet environnement de dégel et d'étrangers affables, encore au petit pont de bois du grand parc, là où la pente d'une extrémité de son arc t'a tenu occupé à la descendre et la remonter une quarantaine de minutes.

De retour au paradis, ton nouveau truc, c'est de t'éterniser sur le petit pot. Quand nous te demandons si tu as fini, c'est non, non, non. Tu restes là et moi, je vaque parfois à d'autres occupations pour revenir aux trente secondes te poser à nouveau la question. Enfin, au bout de plusieurs minutes, tu acceptes de revenir sur la table à langer pour te faire remballer le popotin.

Aussi, tu grimpes. La chaise berçante pourtant haute sur ses patins dans ta pièce de jeu, la chaise dans la cuisine pour prendre tes repas, les fauteuils dans le bureau. Beau singe d'amour. Ton agilité est belle à voir. Que de plaisir tu auras à redécouvrir le petit parc, de moins en moins enfoui sous le manteau hivernal.