suivre le guide
Il suffisait d'en parler avec A-M l'ostéopathe hier pour que tu te mettes à ramper quelques heures plus tard. Ton papa t'a attiré avec un morceau de galette de maïs, toi le gourmand prêt à passer par-dessus ta frustration d'être sur le ventre pour une minuscule bouchée de rien du tout. Mignon. Et ce matin, c'est avec des jouets que j'ai réussi à te voir te mouvoir vers l'avant par la seule force de tes bras. Bonhomme.
Pour le sein qui t'endort, elle a dit que c'était ton besoin de succion que tu comblais ainsi, besoin qui peut perdurer jusqu'à tes quatre ans. Elle a suggéré d'essayer de te laisser ton gobelet d'eau pendant que tu dors puisque tu ne prends pas la suce, mais même s'il y a un système antifuite d'intégré au capuchon nous craignons un dégât mouillé dans le lit alors nous te dénicherons plutôt une suce en caoutchouc naturel. Peut-être qu'elle fera le truc.
Aussi, il a été question avec elle du médicament homéopathique qui a aidé à chasser pour de bon ton eczéma. Elle m'a demandé le nom. Je n'ai pas su lui répondre autre chose que ce que ma mémoire avait retenu de l'abréviation sur le sachet: CALC. A-M a tout de suite dit: calcarea. Reste à voir maintenant quel type: fluorica, phosphorica, carbonisa... J'ai donc contacté Ml. l'homéopathe aujourd'hui pour le savoir. Je suis tombée sur sa boîte vocale. A-M m'a expliqué que chaque individu a un remède homéopathique constitutionnel, c'est-à-dire qui répond aux besoins spécifiques de l'individu. Par exemple, toi, tes dents poussent lentement et tu as tendance à suer de la tête pendant tes siestes. Selon A-M, ce sont des symptômes qui pourraient se résorber si je te redonnais une dose de ce médicament qui a chassé ton eczéma puisque c'est celui qui te va comme un gant. Elle a continué en ajoutant qu'il me suffirait de guetter la ré-apparition de ces symptômes pour savoir quand il faudrait t'administrer à nouveau une dose pour ré-équilibrer ton organisme. Plus j'en sais à propos de l'homéopathie, plus je me dis qu'il me faut absolument procurer les bouquins qu'A-M m'a recommandés.
À la suite de ton auscultation, c'est moi qui me suis étendue sur la table. Pendant qu'elle me travaillait le bas du dos, nous avons parlé des maisons de naissance, là où il est possible d'accoucher assistée d'une sage-femme. Ses conseils m'étant chers, je l'ai écoutée me donner son opinion à ce sujet, basé sur les expériences de plusieurs de ses patientes. En gros, elle-même a préféré accoucher à l'hôpital pour prévenir en cas de complications. Je lui en ai parlé parce que j'aimerais être suivie par une sage-femme lors de ma prochaine grossesse. Malheureusement, sur la rive-sud, il n'y a encore aucune maison de naissance et celles qui se trouvent sur le territoire montréalais ne m'acceptent pas puisque je ne suis pas une résidente de la ville. Si je veux que les choses bougent, il va falloir que je pose des gestes politiques, par exemple me rendre à une séance du conseil de la ville afin d'en faire la proposition. Nous verrons. A-M m'a parlé du centre Anna-Laberge à Châteauguay, là où accoucher se fait avec beaucoup de respect et de support. Le genre d'endroit qui me plairait selon elle. Je ferai des démarches pour m'informer davantage à ce sujet.
Après le dos, elle a travaillé ma cicatrice de césarienne parce que lorsqu'elle l'a effleurée pendant une manipulation, je lui ai dis qu'elle était encore sensible. En la massant, elle a remarqué un renflement sous-cutané que je sentais moi aussi lorsque j'y appliquais l'huile de rose musquée pour aider la peau à se reconstituer. La bosse a disparu après qu'elle ait appliqué ses mains guérisseuses dessus quelques minutes. Une vraie sorcière.
Pour finir, je lui ai demandé s'il était vrai que je devais calculer deux ans fermes entre mes deux accouchements à cause de ma césarienne. Elle a répondu que ça dépendait du protocole de ma chirurgie, à savoir comment elle s'est déroulée: est-ce que l'utérus était bien placé, est-ce qu'il y a eu beaucoup de saignements, est-ce que la plaie a bien été tracée, etc. Aussi, selon elle (et les expériences de quelques-unes de ses patientes), certains obstétriciens accepteraient de tenter un AVAC (accouchement vaginal après césarienne) même si c'est en deçà du deux ans.
Chacune de mes rencontres avec cette personne-ressource me pousse à comprendre davantage et plus ça va, plus je me dis qu'elle est un maître spirituel déguisé en maman d'une fillette de trois ans.
1 Comments:
l'hopital dont tu parles Anna Laberge et qui est supposé être "différent", mon amie Emilie que tu connais y a accouché une fois et elle m'a dit qu'en effet, c'est inspiré un peu des maisons de naissances où y a un vrai lit, une vraie chambre, qui rappelle la maison...
en ce qui concerne le choix de l'hopital pour raison de sécurité... je sais qu'il y a plusieurs études sérieuses notamment une canadienne récente qui démontrent qu'il est plus sécuritaire d'accoucher à la maison avec une sage femme qu'à l'hopital, même si cela paraît fou! le corps de la femme ayant besoin d'une intimité proche de celle nécessaire aux rapports amoureux, cela fait bien du sens... mais bon je sais que cette position est très "extrémiste" et "marginale".
En ce qui concerne ta volonté de faire des démarches pour qu'il y ait ouverture de maison de naissance, sache que c'est très politique et ça dépend du ministre en haut, Couillard était à fond pour et voulait l'ouverture de plein de maisons de naissances pour que 10pr cent des femmes puisse y accoucher ds un avenir très proche... et puis ils ont changé le ministre et hop c'est tombé dans les limbes... qd on s'attaque au super pouvoir des médeSAINTS, c'est difficile...
si tu veux faire des pressions, renseigne toi d'abord (auprès de l'ordre des SF notamment) car je sais qu'il s'en fait déjà et ça peut être plus propice de joindre un mouvement existant que de faire ça en solo... et il me semble que la rive sud est la prochaine sur la liste (j'ai cru comprendre ça) pour avoir une MDN.
Je t'embrasse fort!
Jo
Publier un commentaire
<< Home