comme du bon vin
Il est revenu ce temps de l'année où nous devons faire nos comptes auprès des paliers gouvernementaux. Relevés, reçus et factures sont à consulter, puis à décortiquer afin d'arriver au montant qui leur est dû ou qu'ils nous doivent. M. et moi, nous aimons bien en finir au plus sacrant comme on dit avec cette tâche de contribuable, surtout que cette fois-ci, le tout s'annonce un peu plus compliqué qu'à l'habitude puisque nous pouvons bénéficier de crédit d'impôt pour nos rénovations et que nous sommes devenus parents.
Mais voilà que trois appels 1-800 plus tard, j'apprends que Bo., qui n'a toujours pas de numéro d'assurance sociale, ne figurera que sur notre demande de l'an prochain côté fédéral du fait que les versements de prestations universelles n'ont débuté qu'en janvier, et que côté provincial, rien à déclarer à son sujet vue que les crédits de soutien aux enfants ne sont pas imposables. Pour accomplir notre tâche de contribuable, il faut un tant soit peu de jugeote.
Il faut un tant soit peu de jugeote même si on utilise un logiciel user friendly comme nous le faisons depuis quelques années déjà. S'atteler à l'exécution de la tâche requiert une certaine concentration parce qu'une question officiellement formulée mène à l'autre tout aussi officiellement formulée, et tout étant inter-relié, il faut éviter les faux pas. Ce que M. aime, c'est de voir le montant de notre retour - ou de notre dû - d'impôt fluctuer dans le haut du coin droit au fur et à mesure que les interfaces se bourrent de données. Moi, tout le processus m'horripile, même s'il est vrai que nous récoltons une bonne somme bien plus souvent qu'autrement.
De m'asseoir avec M. pour accomplir cette tâche m'exaspère. C'est dans des moments comme ceux-là tout particulièrement que je réalise à quel point notre mode de résolution de problème peut différer. Par exemple, lui voulait à tout prix commencer le plus tôt possible, remplir toutes les petites cases reliées à nos relevés, et ensuite clarifier les montants éligibles aux crédit d'impôt pour nos rénos. Moi, je voulais surtout que nous mettions de l'ordre dans notre fouillis de factures liées aux dépenses que nous ont encouru les rénovations, pour ensuite entreprendre le remplissage de chiffres à même le logiciel d'un seul coup, et ainsi en finir définitivement avec cette tâche annuelle qui m'horripile. Finalement, après une prise de bec générée surtout par ma frustration née de mon incapacité à convaincre M. de ma manière de faire, nous avons réalisé qu'ils nous manquaient encore des relevés, entre autres ceux de nos REER. M. compilera donc les montants des rénos et non, je n'ai pas dit: "Na-na-na-na-na-nannnn."
Avoir un bon partenaire de vie, ça veut dire beaucoup ça: passer au travers de moments plus désagréables avec maturité. Je mets de l'eau dans mon vin, il met de l'eau dans son vin et ensemble, nous buvons pour avaler le morceau. Nos individualités se butent quand elles croient savoir le mieux. Mais mon côté pratique me rappelle toujours que ce n'est pas la lutte de pouvoir qui importe, plutôt l'économie de temps et de soucis. Alors oui, je suis aussi capable de reconnaître les meilleures idées de M. Surtout, je suis capable de reconnaître à quel point nous maturons bien ensemble.
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